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Une semaine après avoir retrouvé foi dans le cinéma français grâce à Eiffel, nous voilà retombé bien bas avec 8 rue de l’humanité sorti sur Netflix. Premier film français ayant pour thématiques le covid-19 (oui, « LE ») et le premier confinement lié à la pandémie, 8 rue de l’Humanité raconte les périples de locataires d’un immeuble en plein Paris pendant cette période fort pénible avec Dany Boon et François Damiens en tête d’affiche. Les autres acteurs doivent sans doute être un temps soit peu connus également.


Comédie française contemporaine oblige, c’est une catastrophe. La mise en scène est digne de celle que l’on retrouve dans les pubs Groupama, Engie et consorts qui passent sur les chaînes de tv françaises. C’est surjoué à l’extrême et c’est dire qu’il n’y a pas un acteur pour rattraper l’autre là-dessus. Le film est également gavé de clichés comme jamais à en faire une indigestion ou se retrouver dans une assiette à Noël. Chaque personnage est construit tel un personnage cliché d’une publicité de 30 secondes. Or, le film dure 2h10.


Vous avez droit au trou du cul de propriétaire plein de thunes qui ne respecte pas le confinement, celle qui tient un bar fermé qui fabrique du gel hydroalcoolique avec des alcools de poire et les vend sous le manteau, l’hypocondriaque qui abuse dans le respect des mesures sanitaires jusqu’à laisser dormir sa femme sur le palier, le biologiste qui a son labo au bas de l’immeuble (bah oui hein) et qui fait des tests pour trouver un vaccin – Yvan Attal interprète ce personnage et signe la pire prestation de sa carrière -, les deux gosses qui tombent amoureux avec le garçon qui te sort des phrases de merde du genre « mon amoureuse va mourir » et enfin la nana rebeu qui « squatte » l’un des apparts inoccupés, qui sort la nuit et dort le jour, qui se fait dénoncer et qui en fait est une médecin de nuit dans un hosto de Paris. Bah oui, faut bien qu’il y ait un message dénonçant le racisme typiquement français dans le film. Bref, c’est surjoué et trop cliché pour être acceptable.


Presque rien ne fonctionne dans ce film si ce n’est quelques gags par-ci par-là, très prévisibles certes mais qui donnent le sourire et rappelleront tous les comportements anti-darwinistes vus et revus dans les médias. Les aficionados d’un clientélisme made in TF1 trouveront peut-être leur bonheur de par cet humour fainéant pour boomers. Pour les autres, après avoir été tant privés de « vivre » suite aux restrictions sanitaires, je ne peux que vous conseiller de fuir et de ne pas vous infliger de perdre 2h de plus dans votre vie si précieuse.

drq
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le 6 nov. 2021

Critique lue 99 fois

drq

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