Excès de vie.
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Un film qui rend compte de la vie familiale et des rituels initiatiques d'un jeune garçon dans le milieu du skateboard ; ce qui sans être pour moi très captivant, m'interpelle sur un point : le caractère extrêmement conformiste et hiérarchisé de la plupart des communautés supposées alternatives.
Pareilles méritocraties nécessitent l'obédience à des codes et des valeurs qui isolent et pour compenser louent l'excellence de leurs éléments.
Souvent, on y exalte un machisme exacerbé. On gagne ici ses blasons en démontrant sa persévérance, son courage et son "indifférence" à la douleur, mises à l'épreuve par les activités de prédilection d'un groupe soudé mais qui n'adopte pas facilement de nouveaux membres.
Ce film se serait donc contenté de m'ennuyer gentiment s'il n'avait achevé de pointer la persistance de ces modèles qui, loin de constituer des formes de résistance face à l'ordre dominant, préparent pour peu que l'on sache se reconvertir, à l'entrée dans le "monde adulte" de l'exploitation de l'homme par l'homme.
Créée
le 31 mars 2019
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