99 Moons tombe dans tous les clichés voyeuristes de sa romance transgressive où peur et contrôle font (bon) ménage, avec ses séquences sexuelles explicites durant lesquelles on se masque d’abord pour se lécher ensuite, on dévoile les parties intimes de façon érotique pour que la caméra s’en délecte, feignant la posture de témoin. Le pire est qu’on a déjà vu cela des dizaines de fois, pour ne pas dire davantage, et la métaphore du tremblement de terre – puisque Bigna est sismologue – assène une imagerie auteuriste avec la subtilité d’un pachyderme dans une ménagerie de verre. Les comédiens amateurs, convaincants au demeurant, n’apportent cependant aucune sensibilité suffisante à leur personnage, desservis par une photographie terne et par une réalisation approximative. On zappe.