6 novembre 2013 : 9 mois ferme
Rappel du concept du blog: via le résumé Wikipédia puis mon analyse en 666 mots, pas un de plus, pas un de moins (en tout cas d'après le compteur Word), je vous donne envie, ou non, d'aller voir le film que j'ai vu la veille au soir, au cinéma ou à la télévision.
Aujourd'hui, 9 novembre 2013, vu la semaine dernière au cinéma (oui j’ai pris du retard, désolé)
9 mois ferme
Comédie française sortie en 2013
Résumé Wikipédia :
Ariane Felder est une jeune juge un peu coincée, célibataire et totalement réticente du côté des hommes. Lors du réveillon, elle boit plus que de raison. Six mois après, elle découvre qu'elle est enceinte, mais ne connait pas l'identité du père. Elle va mener sa petite enquête qui va l'amener à apprendre que le père de son enfant n'est autre que le célèbre Bob Nolan, connu pour avoir mangé les yeux et découpé les quatre membres d'un vieillard lorsque celui-ci l'avait surpris en plein cambriolage. Ayant reconnu la juge lors d'un entretien avec elle, mais ne sachant pas que l'enfant est de lui, ce dernier s'introduit chez elle et lui propose un marché : il ne révèle rien de ses nuits si elle démontre qu'il est innocent.…
La fiche française wikipédia en français :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuf_mois_ferme
L’analyse de votre serviteur :
9 mois ferme fait partie à mon sens des grands Dupontel, ceux dans le bon sens du terme, ceux où il propose un scénario fou, des personnages décalés mais surtout une vraie émotion. Je dirais qu’on parle ici du Dupontel génial plutôt que du Dupontel taré. Et le Dupontel génial est vraiment génial dans son genre.
Et pourtant, je suis allé voir le film par hasard, parce qu’il était court et que l’affiche avait l’air sympa, même si ça me faisait plutôt penser à une affiche de théâtre, genre une pièce dont on a honte de montrer les personnages. Bien m’en a pris, et bien vous en prendra je pense. En fait, si je ne l’avais pas vu, je n’aurais même pas deviné qu’il s’agissait d’un Dupontel… donc pour l’affiche, mauvaise note, mais ça vous en serez seul juge. En revanche, bonne note dans l’ensemble pour le film, et mention du jury (oui, c’est une vanne, le film se passe quasi intégralement autour du monde judiciaire).
9 mois ferme est très réussi pour plusieurs raisons. Celle que je retiens, c’est la densité du film sur tous les plans, ce qui est rare dans la comédie française, c’est-à-dire que rien ne vient gâcher le film : les acteurs jouent juste, ce qui éliminera Fonzy de la liste des comédies réussies, le scénario tient la route, tchao Superstar avec Kad Mérad, les personnages secondaires ont du mordant, exit Bienvenue chez les Chtis, enfin il y a des tonnes de blagues et de fous rires qui se déroulent en arrière-plan ou visuels, dommage pour Astérix chez les Bretons.
Ça me fait bizarre de me dire que ces soi-disant grands acteurs comiques se fassent étriller si simplement par la petite Sandrine et le petit Albert, drapés dans un costume de simplicité et entremélés dans une intrigue mélant une fellation sur des poubelles, un globophage (ça n’existe pas d’après le vérificateur orthographique Microsoft, mais ça existe dans le film), et des tentatives de meurtre au club de golf.
Jean Dujardin apparaît, et je ne sais pas s’il a une sorte d’aura positive, mais le film démarre vraiment au moment où on le voit à l’écran. Jean bonifie tout ce qu’il touche, lui c’est lui, les autres acteurs c’est les autres acteurs.
Il y en a pour tous les goûts, du comique écrit (sous-titres des journaux, jeux de mots sur les noms des personnages, etc…), visuels (journal sourd-muet), de situation, de quiproquo, personnages loufoques. Bon, en clair, moi j’ai beaucoup ri, les gens dans la salle ont beaucoup ri, je pense que c’est un bon début…
Normalement c’est le moment où je commence à tailler mais je ne suis pas vraiment inspiré pour dire du mal de 9 mois ferme, même si je pourrais trouver des points négatifs, des choses qui m’ont gêné, certaines scènes un peu longues, ce personnage central un peu trop fou à mon goût, mais je n’ai pas envie. Tout se tient vraiment bien, on sent que Dupontel a mis beaucoup d’amour, d’efforts, de sueur, et de sang, dans ce film, et rien que pour ça, on ne peut que l’apprécier.
La moralité : Il existe des gens assez géniaux pour être à la fois réalisateur, scénariste, acteur, faire rire, et garder les pieds sur terre. Quand on voit le manque d’âmes de comédie servant à étaler des noms ronflants sur fond d’histoire moisie, oui Turf je pense à toi, on ne peut que regretter les bonnes comédies à l’ancienne basées sur un acteur principal et une intrigue tournant autour.
La mention du critique : A Sandrine Kiberlain, convaincante, drôle, parfaite, qui mime la turlutte comme aucune autre actrice française. Sandrine, je t’ai sous-estimé, je ne m’étais pas rendu compte de ta grandeur quand tu jouais dans des productions telles « Le Petit Nicolas » ou « Les femmes du sixième étage » où tu n’avais pas la chance de turlutter en bonne compagnie. Sandrine, tu es jeune, tu as ta carrière devant toi. Continue, tu promets beaucoup.