A Londres lors d’un concert de rock, Lisa une américaine rencontre Matt, un anglais. A cet instant précis, ce sera le coup de foudre immédiat et le point de départ d’une histoire aussi charnelle que sensuelle…
On a connu Michael Winterbottom (The Road to Guantanamo - 2006) bien plus inspiré. Ici, il se contente de filmer mollement les ébats d’un jeune couple en huis clos, filmé en DV dans un appartement londonien et à la lumière naturelle. Du haut de ses petites 69 minutes (vous noterez le clin d’œil dans la durée du film), 9 Songs (2004) se contente d’enfiler les perles, alternant scènes de sexes non simulés (d’où son interdiction aux moins de 18ans) et performances musicales, l’ennui, c’est que l’ensemble se révèle aussi bien fade que triste. Les groupes de rock'n'roll (Black Rebel Motorcycle Club, Elbow, Primal Scream, Franz Ferdinand, les Dandy Warhols, ...) s’enchaînent sans réelle conviction (si vous n’avez pas l’oreille musicale, vous ne les distinguerez à aucun moment), tandis que les ébats sexuels s’avèrent quant à eux assez quelconque.
Sa courte durée ne nous empêche pas de trouver le temps long, bien au contraire. Sous couvert de révéler le versant charnel d’une relation amoureuse, le réalisateur se fourvoie dans une sorte de porno pour hipster d’une rare vacuité.
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2022)
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