Une très bonne surprise que ce film de science-fiction original réalisé par le trop rare Roger Spottiswoode (Air America, Demain ne meurt jamais). Et c'est ce bon vieux Arnold Schwarzenegger qui interprète le rôle principal, campant ici pour la première fois deux rôles distincts : un honnête pilote d'hélicos futuristes dépassé par les évènements et son clone, encore plus innocent et complètement en retrait des évènements. Tout deux vont devoir contrecarrer les plans d'une multinationale véreuse clonant son prochain sans se soucier des répercussions...
Le scénario va ainsi crescendo dans une histoire classique d'organisation crapuleuse, avec son lot de sbires immortels clonés à l'infini pour ne jamais succomber, ses rebondissements et ses courses-poursuites haletantes. Certes bien influencé par les œuvres de Philip K. Dick avec ces quêtes de vérité et d'identité (rappelant fortement Total Recall par ailleurs), le long-métrage ne tombe heureusement jamais dans l'infâme plagiat de films du genre. Au niveau de la mise en scène, les décors futuristes sont assez bien exploités : ni trop surréalistes, ni trop sobres, juste parfaitement ancrés dans un avenir pas si lointain.
Quant aux nombreuses scènes d'action, elle restent bien filmées et explosives, appuyées par des effets spéciaux très réalistes pour un film déjà vieux de plus de dix ans. Roger Spottiswoode nous livre donc avec À l'aube du 6ème jour une série B pas vraiment folichonne mais diablement distrayante où cet increvable Schwarzy dégomme à nouveau des méchants (dont le toujours aussi délectable Michael Rooker et la sexy Sarah Wynter). Et s'il manque au long-métrage un côté plus burné, on ne peut lui reprocher de nous faire passer un très agréable moment.