En 1979 Ridley Scott gagne ses galons de réalisateur référence, grâce au film Alien, le huitième Passager. La recette du succès ? Une révolution opérée par le cinéaste dans le genre du cinéma horrifique, et ce en transposant les codes de l’épouvante dans… l’espace.
Exit donc les cimetières et autres manoirs : place à un nouvel univers véhiculant une ambiance oppressante, à travers les couloirs sombres et exiguës d’un vaisseau spatial.
En effet, Alien prend place au sein un contexte futuriste, dans lequel un petit équipage d’hommes (5) et femmes (2), qui après avoir atterrit sur une planète inconnue, vont en repartir avec à leur bord une forme de vie extraterrestre, incarnant l’horreur sous de nouveaux traits.
Décimés un à un, ceux-ci devront tenter de survivre en surmontant leurs peurs et angoisses, parfaitement retranscrites dans une réalisation de qualité ; en ce sens il est important de souligner le côté suggestif de l’Alien, apparaissant finalement peu à l’écran, et qui tout en permettant de contourner des problèmes d’ordre technique, renforce avec brio la tension du long-métrage de par son aspect obscure (et ce sans compter son apparence un brin effrayante).
De même, le travail concernant l’ambiance sonore contribue à merveille à la réussite de ce monde horrifiquement clos, terrain de chasse de l’Alien constitué de somptueux décors.
Enfin notons que le choix de mettre les talents d’improvisation des comédiens à l’épreuve se révèle être une idée lumineuse de bout en bout : ceci permet en effet aux dialogues d’apporter une dimension supplémentaire au réalisme des personnages, composés d’hommes et femmes ordinaires, dépassés par des événements extraordinaires.
Ainsi il n’est pas étonnant de constater la parfaite interprétation de Sigourney Weaver, passant du statut de jeune actrice à celui de nom prometteur… en conclusion, le Huitième Passager de Ridley Scott est devenu de par son univers unique et l’épouvante poussée à son paroxysme un film culte, ni plus ni moins, marquant son genre d’une marque indélébile, tout comme une génération de fans, et ce encore aujourd’hui malgré ses carences techniques. Inégalable.