Un an seulement après le succès du premier film, James DeMonaco revient pour donner suite à son American Nightmare. Et si le public bouda le film à cause de son sujet absent mais pas vraiment exploité (une fois par an et pendant 12h, les gens peuvent légalement s'entretuer), le réalisateur/scénariste a décidé de changer la donne en filmant désormais à l'extérieur, en plein cœur de la ville parmi la violence de la Purge. Enfin, l'idée était là parce que le résultat est bien décevant...


Oubliez donc le home invasion en huis-clos et place à une bande d'inconnus vadrouillant dans la ville pour survivre aux assauts d'habitants prêts à s'entredéchirer pour calmer leurs nerfs. Le concept est génial, osé, excitant même. Mais hélas, DeMonaco n'en livre une fois de plus qu'une infime surface et préfère tisser une histoire d'échappée tranquille où seuls quelques purgeurs viendront nous titiller l'intérêt. Là où on s'attendait à de la violence non-stop, prouvant que cette fameuse Purge tant décriée était synonyme d'enfer sur Terre, nous n'auront droit qu'à une poignée de fusillades et puis c'est tout.


L'escouade grimée de masques et de maquillages vue sur toutes les affiches ne sera donc pas très présente et c'est bien dommage car on attendait quelque chose de très sanglant pour cette suite clairement influencée par New York 1997 et surtout Les Guerriers de la Nuit. Malheureusement, le réalisateur n'arrive pas à nous tenir en haleine. Le long-métrage n'est pas désagréable mais plutôt frustrant, surtout avec un tel potentiel, principalement gâché par la présence de Frank Grillo en espèce de Punisher héroïque, enlevant tout suspense quant au sort de nos pauvres protagonistes.


En somme, on ne s'attache jamais aux personnages, le montage frénétique et les séquences d'action filmées n'importe comment enlèvent toute excitation et le scénario ne nous apprendra que peu de choses sur la Purge (ça remarque on s'en tamponne un peu). C'est donc surtout face à un film finalement très soft que nous avons affaire, un film divergent sur son message et pas très réussi sur le point efficacité en dépit de quelques scènes franchement cool. Dommage donc, en espérant un dernier opus dans la même veine mais en plus viscéral, histoire de s'amuser enfin réellement.

Créée

le 27 mai 2019

Critique lue 93 fois

Critique lue 93 fois

D'autres avis sur American Nightmare 2 : Anarchy

American Nightmare 2 : Anarchy
el-thedeath
7

Les guerriers de la nuit

En allant voir ce film au cinéma je restais assez sceptique, le premier étant raté et ennuyant ! J’espérais donc que James DeMonaco est compris ses erreurs. À première vue c'est plus palpitant,...

le 29 juil. 2014

35 j'aime

6

American Nightmare 2 : Anarchy
Voracinéphile
4

Où sont partis les nazis ?

On ne va pas reprendre les éloges sur le potentiel énorme d’une idée de légaliser le crime durant une nuit aux USA, il y a tellement de bonnes idées sociales qui en découleraient qu’on valide direct...

le 26 juil. 2014

34 j'aime

8

American Nightmare 2 : Anarchy
Gand-Alf
4

Nuit de folie.

De son point de départ intriguant, The Purge ne tirait qu'un simple home invasion de plus, certes solide, mais finalement bien classique. Cette suite a donc la charge de proposer cette fois une...

le 17 août 2015

23 j'aime

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

68 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

44 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

40 j'aime

10