Derrière ce titre se cache la suite du film Dans la chaleur de la nuit . Sidney Poitier reprend son rôle de Mr Tibbs qui enquête sur le meurtre d’une prostituée, malgré les réticences de sa hiérarchie.
Les personnes soupçonnées vont s’accroître au fur et à mesure. Il va même devoir se battre pour trouver des indices. Un des personnages féminins s’appelle Puff en VO. En VF, ils n’ont pas trouvé un autre moyen que de l’appeler « Pouf » ou par autre chose de moins connotée. Cela donne en VF un côté comique involontaire. Une raison de plus de favoriser la VOST. Le film montre bien que Virgil Tibbs ne laisse pas insensible la gente féminine. Cet aspect se retrouvera dans les films avec un autre personnage emblématique de la blaxploitation : Shaft. Malgré ce qui lui arrive, il conserve son intégrité et sa dignité jusqu’au bout, comme on l’a rarement vu au cinéma pour un homme de couleur et pour l’époque. Cela est appréciable et mérite d’être souligné. Sa manière de descendre les escaliers en biais lui donne une certaine classe et un côté décontracté.
Côté vie privée, sa vie de famille avec sa femme et ses deux enfants va être impactée par son implication dans son travail. Malgré cela, il y a une bonne entente dans le couple qui ne met pas leur vie sexuelle de côté, même si les enfants sont présents dans la maison. Les scènes avec son fils sont intéressantes parce qu’elle montre bien la difficulté de faire comprendre à son enfant le sens des mots tels que responsabilité, respect, autonomie et que tout n’est pas facile lorsqu’on devient adulte. Les scènes avec sa fille sont traitées avec plus de légèreté et un certain humour. La dimension sociale du scénario se retrouve dans la présentation de la relation du couple et de la famille, à travers plusieurs personnages. Contrairement, au premier épisode qui développait une critique du racisme et de la brutalité policière. Il y a aussi une dimension politique que je vous laisse découvrir. La musique de Quincy Jones a un petit côté funky/jazzy agréable, tout en restant dans le ton du film.
La présence de Martin Landau, sortant depuis peu de la série Mission Impossible , donne un cachet supplémentaire à ce long métrage qu’il serait dommage de manquer. De plus, le développement du personnage de Mr Tibbs est intéressant parce qu’il permet au spectateur de s’intéresser autant à l’homme qu’au policier. Sidney Poitier continue d’étoffer, avec cohérence, son personnage qui a valu son Oscar et que l’on retrouve avec plaisir.
Vivement le visionnage du dernier volet de cette trilogie L’organisation !