Le Marvel ultime qui met KO, avec ou sans gant (Critique originale écrite pour Begeek.fr)

Pour tout vous dire, je ne sais pas trop comment attaquer cette critique tant je suis sonné. Alors que je commençais doucement à me remettre de la gifle épique collée par Kratos dans le nouveau God of War, voilà que Thanos vient dans la foulée de me remettre au sol avec Avengers : Infinity War. Pourtant, j’y étais préparé.


Après l’excellent Black Panther, des trailers très prometteurs et des records de box-office déjà en passe d’êtres brisés à nouveau, le nouvel opus du MCU signé par les frères Russo – déjà réalisateurs de deux des meilleurs films de la saga, à savoir Captain America : The Winter Soldier et Captain American : Civil War – promettait en effet un tournant plus que majeur après 18 (!) films Marvel. Et tournant il y a bien, mes aïeux. Bref, voyons pourquoi Avengers : Infinity War est une réussite quasi totale, comme d’habitude sans spoilers au-delà de ce qui est montré dans les trailers.


Une Vision de fin d’une ère


Presque tous les évènements et personnages introduits depuis Iron Man en 2008 ont mené vers cette apothéose qu’est Avengers : Infinity War. Même si la phase 3 du MCU ne se terminera que l’an prochain avec le 4ème film Avengers qui n’a pas encore de titre, cet opus a pourtant des airs de conclusion. En effet, Thanos, le grand méchant teasé à la fin d’Avengers en 2012, est enfin là. Et il est bien décidé à récupérer les 6 Pierres d’Infinité pour déclencher son plan : faire disparaitre la moitié de la population de la galaxie d’un claquement de doigts.


Dit comme ça, difficile de ne pas se dire que ce nouveau vilain est – un brin – caricatural. Mais il n’en est en vérité rien. Comme souvent dans cette critique nous n’en dirons pas trop, mais sachez juste que les justifications et le comportement du personnage incarné par Josh Brolin en font l’un, si ce n’est le meilleur antagoniste du MCU. Pour s’opposer à cet ennemi ultime et à ses lieutenants tout aussi réussis, le film allonge une liste insensée de héros venus de toute la galaxie.


Et il faudra bien les anciens et plus récents Avengers, les nouveaux venus (Spider-Man, Black Panther, Doctor Strange…) ou encore les Gardiens de la Galaxie pour avoir la moindre chance de succès tant celui que l’on surnomme le Titan Fou est surpuissant d’entrée de jeu. C’est bien simple, de la scène d’intro à la conclusion après ses 149 minutes d’action, Avengers : Infinity War ne laisse presque pas une minute de répit aux héros malmenés et aux spectateurs abasourdis.


Une motivation de fer dans un Gantelet de l’Infini


En effet, en plus d’avoir lâché un chèque monstrueux pour faire revenir la quasi-intégralité du casting stellaire du MCU tout en y ajoutant quelques sympathiques additions (une fois encore, on ne gâchera pas la surprise), Marvel signe ici ce qui ressemble bien au film d’action super héroïque ultime tant le rythme est maitrisé et les combats nombreux et épiques. Qu’il s’agisse d’escarmouches à quelques personnages ou de batailles plus importantes comme montrées dans les trailers, Infinity War est un véritable festival de mandales dans les gencives.


Mais au-delà de l’action, répartie agréablement dans bien des zones de la Terre et de l’univers, ce sont aussi les scénaristes et auteurs qui ont tout donné dans ce long-métrage. Même si les plus au fait du MCU (et des bandes-annonces) reprocheront peut-être au film d’être au final assez prévisible dans son déroulement et sa conclusion, reste que l’oeuvre des frères Russo possède quelques très bonnes surprises dans ses manches et surtout des dialogues qui font mouche presque à chaque fois.


En mélangeant ses personnages et univers (et musiques !), ce nouvel Avengers propose en effet régulièrement des duos, trios et quatuors de personnages qui se rencontrent pour la première fois et qui font des étincelles tant ils sont finalement différents ou à l’inverse très proches sans même se connaître. Outre de sympathiques combos inédits en combats et de nouveaux gadgets, ce mélange est encore plus réussi au niveau de l’humour, notamment grâce aux Gardiens de la Galaxie et à Spider-Man dont le décalage permet de contrebalancer tout le véritable drame qui se déroule autour et d’équilibrer le tout d’excellente manière.


Thanos(e) bleed


Alors bien entendu il y a aussi des défauts dans cet Avengers : Infinity War. Tout d’abord, et malgré les surprises tout juste évoquées, le film reste ultra calibré façon MCU et s’adresse avant tout à ceux qui connaissent déjà un minimum l’identité, le passé et les relations entre les nombreux personnages principaux. Les autres devront accepter de se laisser porter par les évènements, tandis que les lassés de la saga ne devrait probablement pas y trouver le léger vent de fraîcheur que l’on pouvait déceler dans Black Panther, et ce malgré quelques éléments vraiment osés au premier abord. Cela dit, le mélange proposé devrait contenter le public cible qui sait pourquoi il paye sa place de cinéma tant la recette est maitrisée.


Toujours concernant les griefs, on relèvera quelques facilités scénaristiques – notamment pour réunir rapidement comme par magie les très nombreux personnages ou encore ne pas faire gagner Thanos en 20 minutes -, ou encore quelques fonds verts et effets spéciaux qui font un peu tache de temps en temps dans des combats qui ne sont pas toujours parfaitement lisibles. On regrettera également l’apparition trop rapide de certains personnages ou l’absence de réunion de certains que l’on aurait aimé voir ensemble.


Cela dit, même si à aucun moment l’intégralité des personnages n’est réunie, il s’agit finalement d’un détail tant comme dit plus haut les différents groupes formés ici fonctionnent à fond et permettent de pardonner un film qui après tout n’a pas le temps de tout faire et en fait déjà bien assez (voire trop, diront probablement certains) et propose à presque chaque personne un moment sous les projecteurs.


De plus, la question du “et après ?” se pose. Après avoir atteint une telle échelle et un tel niveau d’épique, comment le MCU va-t-il être capable d’aller encore plus loin ou d’au moins d’égaler ce niveau pour ne pas décevoir à l’avenir ? La réponse devra attendre mai 2019 avec Avengers 4 qui continuera on l’imagine directement l’intrigue d’Infinity War, car ce ne sont probablement pas les prochain Ant-Man and the Wasp (juillet prochain) et Captain Marvel (mars 2019) qui y parviendront.


Aussi sympathiques qu’ils seront probablement, le premier ressemble fort à une aventure de remplissage pour introduire The Wasp, tandis que le second introduira certes un personnage capital pour la suite du MCU, mais se déroulera dans les années 90 et il manquera donc le lien temporel et dramatique avec Infinity War. De même, difficile de ne pas sentir arriver une “tricherie” de la part de Marvel dans les années à venir pour revenir sur certaines décisions très osées d’Infinity War. Mais une fois encore, nous en avons presque trop dit.


Avengers : Infinity War : tl;dr


Bien des expressions ronflantes pourraient servir à qualifier Avengers : Infinity Wars, du type “Avengers : Infinity Wars est plus que la somme des parties venues de tous les films précédents du MCU”, “Il y aura un avant et un après Avengers : Infinity Wars” ou encore “Avengers : Infinity Wars est le film ultime que le MCU et les fans méritent”. Et ce ne serait pas mentir tant malgré quelques défauts mineurs le film des frères Russo ne trahit pas le niveau de hype qu’il a généré au fil des mois. Bref, en un mot comment en cent, si vous aimez ce que propose Marvel au cinéma depuis des années : foncez.


Ultimes précisions : nous avons vu le film comme il se doit en VO 2D et oui, même s’il n’y en a cette fois qu’une, il y a bien une (fort sympathique) scène post-générique à la toute fin des crédits.


-> https://www.begeek.fr/avengers-infinity-war-notre-avis-sur-le-marvel-ultime-qui-met-ko-avec-ou-sans-gant-272389

aGa
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le 26 avr. 2018

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aGa

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