A l’approche des fêtes de Noël, un groupe de jeunes femmes faisant partie d’une sororité reçoivent de mystérieux & inquiétants coups de téléphone de la part d’un malade schizophrène.
Black Christmas (1974) est vraisemblablement le premier film d’horreur à poser les bases de ce qui deviendra un genre à part entière, à savoir « le slasher », et ce, quelques années avant que John Carpenter ne le propulse sur le devant de la scène avec ce qui deviendra un classique du genre, le premier volet de la franchise Halloween : La Nuit des Masques (1978). Inspirant par la suite bon nombre de cinéastes, dont les plus évidents sont Fred Walton avec Terreur sur la ligne (1979) et Wes Craven avec Scream (1996).
Bob Clark (Les P'tits génies 2 - 2004) nous donne à voir les prémices de ce qui donneront les codes du slasher. C’est en cela que le film est intéressant à voir près de 50ans après et surtout, après la vague de slashers entre les années 80 & 90. L’originalité du film réside principalement dans le fait qu’à aucun moment, nous ne verront le tueur en série. Le réalisateur prenant un malin plaisir à ne jamais le dévoiler, sauf à de rares moments, laissant apparaître une main, un œil, … La caméra subjective remplace donc le psychopathe qui nous donne à voir des mises à mort comme si nous étions à la place du tueur, donnant lieu à une brillante séquence avec une statue en cristal, ne laissant que peu d’espoir à la pauvre Margot Kidder (Sœurs de sang - 1973). Nul doute que le réalisateur s’est inspiré des giallos pour mettre en scène son film d’horreur.
Méconnu du grand public et injustement boudé à sa sortie en salles, Black Christmas (1974) pose les jalons d’un nouveau genre et n’a rien perdu de sa superbe après tant d’années. La mise en scène nous réserve bon nombre de surprises, avec cette atmosphère angoissante, les innombrables appels téléphoniques obscènes du tueur et le fameux plan redoutable de l’œil caché derrière la porte, force est de constater que ce film est encore et toujours diablement efficace. Et que dire de ce générique de fin particulièrement savoureux où la caméra s’extirpe paisiblement de la maison pour qu’une fois à l’extérieur de celle-ci, on entende retentir retentir la sonnerie du téléphone.
Par la suite, deux remakes verront le jour, le 1er réalisé par Glen Morgan en 2006 (sous forme de préquel) et le 2ème réalisé par Sophia Takal en 2019.
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« Ta p'tite chatte toute rose va vibrer comme les cordes d'un violon. »
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