Plutôt agréable pendant 1h45, notamment lors de toutes les jolies scènes entre le père et ses enfants. L'heure suivante est très ennuyeuse.
Boyhood repose sur son dispositif et seulement sur son dispositif. Ces dernières années, des films bien plus impactant, riches, émouvants, incarnés, sont sortis sur les mêmes thématiques de la chronique adolescente (Palo Alto, Le monde de Charlie...) ou de la famille (Suzanne, Nebraska...). Ici, aucune véritable proposition de mise en scène (hormis le pari, effectivement unique, d'avoir filmé les mêmes visages pendant douze ans), aucun enjeu, aucune véritable tension dramatique, aucune consistance dans les dialogues... Rien que le quotidien, et cette idée fausse et prétentieusement auteuriste qu'il suffit de filmer des gens dans leur vie de tous les jours pour rendre le banal passionnant.
Un dispositif unique... pour un résultat ordinaire. Dommage.