Jusque là cantonné au rôle d'assistant réalisateur, Franck Vestiel, que vous ne connaissez pas, ne fouillez pas dans votre mémoire, chausse ses bottes de réalisateur pour son premier film tendance SF boueuse, Eden Log. Avec une tête d'affiche omniprésente dans le cinéma français de ces dernières années, à savoir Clovis Cornillac, Eden Log nous traîne dans un univers particulier, sombre et inquiétant, souterrain et humide.
Le pitch est simplissime : un homme se réveille nu dans la boue à côté du cadavre d'un autre homme, dans une ambiance glacée et quasi-nocturne, un décor comme on n'en trouve que dans Alien et les jeux vidéos. Autour de lui, les vestiges encore fumants d'une mystérieuse organisation : Eden Log. A ses trousses, des monstres semblables à des humains ayant subit une mutation. A ses côtés, Vimala Pons qui interprète une scientifique aussi énigmatique que l'organisation pour laquelle elle travaillait. Son objectif : remonter à la surface. Vivant.
Volontairement tiré de l'univers des jeux vidéos et des mangas, Eden Log est un film qui souffre cruellement de son petit budget, peinant à passionner le spectateur par ses longs plans à peine éclairés. Cornillac, dont on peut juger la filmographie comme étant inégale, ne parvient pas à sauver l'échec français attendu de ce film trop ennuyeux à la morale vaguement écolo. Avis paradoxal, quand on sait que le film se vend très bien dans le reste du monde. Question de goût, sûrement...