Après l'horripilant Le Cauchemar de Freddy, quatrième opus qui mettait en avant le grotesque et le vide scénaristique, voici un nouvel épisode aussi inévitable que foncièrement plus réussi. On retrouve ainsi les quelques survivants du précédent opus, à savoir Alice, Dan, Dennis et de nouveaux ados attardés, toujours interprétés par des acteurs décidément très peu convaincants, aux prises avec l’inarrêtable diable de Elm Street.
L'histoire s'avère, elle, en revanche intéressante, se concentrant sur une future réincarnation de Freddy à travers le bébé d'Alice mais se penche aussi sur le fameux passé de Freddy déjà énoncé dans le troisième film. Autre point positif : la mise en scène soignée de Stephen Hopkins (auteur du slasher Dangerous Game et futur yes-man pour Predator 2) apporte un plus au film, le ton étant ici très sombre, glauque et surtout très gore (en particulier dans la version Unrated), un aspect assez inédit dans la franchise.
Dommage par contre que cette même mise en scène manque sévèrement de rythme et se voit agrémentée de lourdeurs malvenues (le passage des escaliers à la M. C. Escher est original mais sincèrement énervant). On notera également des effets spéciaux eux aussi très réussis mais peu originaux, faisant encore et toujours de Freddy un clown tueur plus qu'un croquemitaine effrayant. Ainsi, ce cinquième opus n'est sans nul doute pas le meilleur mais dépasse de loin sa suite ainsi que son prédécesseur.