A la fin du 4ème volet, Michael Myers est flingué et expédié au fond d'une mine. Il suffit d'une petite pirouette de la part du boogeyman (ou du scénariste ?) et hop ! Notre tueur s'échappe, s'effondre chez un ermite, pour se réveiller un an plus tard, le soir d'Halloween. Son objectif reste le même : retrouver et tuer sa nièce.
Enfin du moins je crois... Car Michael Myers passe inexplicablement son temps à stalker les jeunes gens de la ville, pendant que le Dr Loomis se téléporte au gré de l'intrigue, et que Jamie, la nièce, est tantôt clouée sur un lit dans une clinique, tantôt à l'école, entre deux liaison télépathiques (?) avec son oncle. Sans compter les apparitions quasi inutiles et jamais expliquées d'une mystérieuse figure aux bottes noires argentées. Bref, vous l'aurez compris, c'est un scénario sans queue ni tête que l'on retrouve pour ce cinquième volet, dont la production a semble-t-il été amorcée à la va-vite suite au succès du 4ème opus (pas franchement glorieux non plus...).
La mise en scène tient quant à elle d'un téléfilm mou du genou. Les séquences de meurtres sont sans intérêt et déjà vues (et par ailleurs assez peu sanglantes par rapport aux films précédents), le film est globalement très ennuyeux. Et ce ne sont pas les personnages jetables qui retiendront notre attention, même si des acteurs du film précédent reviennent. Des lycéens lubriques monodimensionnels, un tandem de flic dont la sagacité ferait passer Dupond & Dupont pour Sherlock Holmes et le Dr Watson, et le Dr Loomis incarné par un Donald Pleasance qui semble aussi fatigué que dépité.
Allez, une originalité tout de même : pour une fois, l'inévitable couple qui fornique en cachette a la bonne idée de mettre une capote. Ce n'est pas tous les jours que l'on voit ça dans un teen-slasher, avouez-le ! Non pas que cela change leur funeste destin, mais si Michael Myers peut faire un peu d'éducation sexuelle entre deux coups de couteau, pourquoi pas !