C'est avec un plaisir nostalgique encore plus intense que je pénètre à nouveau dans La Chambre des secrets, et ce pour plusieurs raisons. D'abord parce que c'est une de mes premières expériences cinématographiques en salle (je me souviens même à l'époque être allé le voir deux fois !), c'est un film qui m'avait alors tant terrifié que fasciné ; j'étais donc véritablement impatient de le revoir. Et l'expérience fut largement plus concluante que pour le premier opus de Chris Colombus qui semble cette fois-ci s'être véritablement approprié l'univers qui gagne en épaisseur et en crédibilité. La caméra quant à elle s'autorise plus de mouvements, plus de folie et même si elle reste trop sage à mon goût, c'est toujours mieux que le premier opus.
Je trouve la musique de John Williams moins oppressante (dans le mauvais sens du terme) et utilisée de manière plus intelligente. L'exemple le plus frappant à mes yeux concerne les "apparitions sonores" du monstre de la Chambre des secrets : l'orchestre ne s'excite pas précipitamment comme cela pouvait être le cas pour le premier film, il laisse au contraire la place à un vide musical comblé par le fourchelangue et les bruits de glissements, instaurant par son absence une atmosphère angoissante très particulière.
L'intrigue a elle aussi gagné en crédibilité, même si l'on retrouve une grande similitude avec le premier film : le mal qui menace, l'enquête, les péripéties, les combats pour arriver au combat final qui laissent sur le côté Hermione et Ron qui ne sont finalement que des accessoires, puis le combat final, somme toute assez épique.
Le combat contre le Basilic m'a toujours impressionné, et même si les effets de synthèse ont quelque peu vieilli, l'aspect impressionnant et monstrueusement effrayant du Basilic a encore et toujours fonctionné. La "mort" de Tom Jedusor n'a quant à elle pas pris une ride !
Pour ce qui est des personnages, la galerie s'étend pour notre plus grand plaisir : Gilderoy Lockhart est impressionnant de misérabilisme, Severus Rogue s'étoffe et est tout autant détestable que Doby est attendrissant ("Méchant Doby !!"). Les gamins gagnent quelque peu en crédibilité, m'enfin on est encore loin des prochains films, et les "adultes" britanniques ont toujours le même panache (mention spéciale cette fois-ci à Maggie Smith pour son interprétation de Minerva McGonagall et toujours à John Cleese pour son (petit) caméo en Nick quasi-sans-tête).
En résumé, je suis toujours autant subjugué par cette Chambre des secrets qui gagne en maturité en comparaison de L'école des sorciers pour nous proposer une expérience dans le monde des sorciers des plus charmeuses. Prochaine étape : Le prisonnier d'Azkaban !
L'école des sorciers, c'est par ici : http://www.senscritique.com/film/Harry_Potter_a_l_ecole_des_sorciers/critique/47683810
Et la rétrospective, c'est par là :
http://www.senscritique.com/liste/Retrospective_de_mon_enfance_1_la_saga_Harry_Potter/950943