"Mizoguchi's last residence...
...it is now a gas station."
C'est sur ces mots que ce finit ce long documentaire de 2h30, consacré à la vie de Kenji Mizoguchi.
Quelques anecdotes intéressantes mais on en apprend peu d'un point de vue cinématographique. Le film est construit à partir de divers témoignages de son entourage, des acteurs, des réalisateurs et des producteurs, et le visage de Mizoguchi se forme au fil des interviews.
En vrac, quelques points à retenir :
- réalisateur forcé (en début de carrière) par son studio à faire des films qui ont pour thème la femme, le réalisateur Minoru Murata, du même studio, étant spécialisé sur des rôles masculins.
- 'L'élégie d'Osaka' et 'Les soeurs de Gion' sont les deux films déclencheurs de sa "compréhension des sentiments humains" et donc d'une récurrence de ces thèmes pour ses oeuvres futures.
- les acteurs qui tournent des scènes de différents films dans la même journée et des films tournés en quelques jours.
- peu ou pas du tout de direction des acteurs avec un Mizoguchi assez réservé dans la vie mais très sévère sur les plateaux.
La première partie du documentaire me semble la plus intéressante, même si elle me parait légère cinématographiquement parlant. Finalement peu de détails pour vite passer à la personnalité de l'homme. Un accent est mis sur sa passion pour l'art et sa dureté dans le travail. Le documentaire se termine sur l'attachement qu'il avait pour Kinuyo Tanaka, l'une de ces actrices. Un côté un peu "people" qui peut agacer. J'aurai bien voulu avoir plus de détails sur sa filmographie surtout qu'encore une fois la première partie du documentaire est plutôt pas mal.
A réserver à ceux qui veulent en savoir plus sur l'ambiance des tournages.