...it is now a gas station."

C'est sur ces mots que ce finit ce long documentaire de 2h30, consacré à la vie de Kenji Mizoguchi.

Quelques anecdotes intéressantes mais on en apprend peu d'un point de vue cinématographique. Le film est construit à partir de divers témoignages de son entourage, des acteurs, des réalisateurs et des producteurs, et le visage de Mizoguchi se forme au fil des interviews.

En vrac, quelques points à retenir :
- réalisateur forcé (en début de carrière) par son studio à faire des films qui ont pour thème la femme, le réalisateur Minoru Murata, du même studio, étant spécialisé sur des rôles masculins.
- 'L'élégie d'Osaka' et 'Les soeurs de Gion' sont les deux films déclencheurs de sa "compréhension des sentiments humains" et donc d'une récurrence de ces thèmes pour ses oeuvres futures.
- les acteurs qui tournent des scènes de différents films dans la même journée et des films tournés en quelques jours.
- peu ou pas du tout de direction des acteurs avec un Mizoguchi assez réservé dans la vie mais très sévère sur les plateaux.

La première partie du documentaire me semble la plus intéressante, même si elle me parait légère cinématographiquement parlant. Finalement peu de détails pour vite passer à la personnalité de l'homme. Un accent est mis sur sa passion pour l'art et sa dureté dans le travail. Le documentaire se termine sur l'attachement qu'il avait pour Kinuyo Tanaka, l'une de ces actrices. Un côté un peu "people" qui peut agacer. J'aurai bien voulu avoir plus de détails sur sa filmographie surtout qu'encore une fois la première partie du documentaire est plutôt pas mal.

A réserver à ceux qui veulent en savoir plus sur l'ambiance des tournages.
RKM
6
Écrit par

Créée

le 15 mars 2011

Critique lue 583 fois

12 j'aime

1 commentaire

RKM

Écrit par

Critique lue 583 fois

12
1

D'autres avis sur Kenji Mizoguchi ou la Vie d'un artiste

Kenji Mizoguchi ou la Vie d'un artiste
Koreyoshi
7

Critique de Kenji Mizoguchi ou la Vie d'un artiste par Koreyoshi

Le réalisateur rend un bel hommage à son maître. Il travailla sur les décors des 47 ronins et fut scénariste de La victoire des femmes et de Flamme de mon amour de Mizoguchi. Pendant 2 h 40, le...

le 15 févr. 2023

Du même critique

Ninja Scroll
RKM
9

Toujours aussi efficace

J'ai vu ce film d'animation sur Canal +, à l'époque de sa sortie en France, vers 1996. C'était une vrai claque. C'était de l'ultra-violence, des bras arrachés pour en boire le sang tel un jus de...

Par

le 15 déc. 2010

36 j'aime

1

Assassins d'honneur
RKM
8

Mifune, ce daron.

Quelle belle surprise que ce film. J'en n'attendais rien et je l'avais honteusement rangé dans la pile de films "à visionner quand j'aurai rien d'autre sous la main". Quelle erreur ! Le film nous...

Par

le 24 févr. 2017

25 j'aime

5

Les Huit vertus bafouées
RKM
6

Samouraï à nichon-land

Je profite de la projection imminente de ce film à l'occasion du cycle hommage à la TOEI de la cinémathèque française pour sortir un dossier du grenier et exposer le fruit de mes recherches sur le...

Par

le 13 juin 2011

23 j'aime

9