Quelle belle surprise que ce film. J'en n'attendais rien et je l'avais honteusement rangé dans la pile de films "à visionner quand j'aurai rien d'autre sous la main". Quelle erreur !


Le film nous conte la création du Shinsengumi avec à sa tête Kondō Isami, interprété par le grand Mifune. Tu ne connais rien à l'Histoire du Japon et tu as peur de te perdre en entendant des termes comme Bakufu, Bakumatsu, etc ? Eh bien, le film est fait pour toi, tout est amené avec simplicité.
Réalisateur méconnu, Sawashima est un spécialiste des Jidaigeki et ça se voit. Il signe avec ce film (produit par Mifune himself) l'un des meilleurs Jidaigeki sur cette période de transition vers l'ère Meiji. Le duo Toshirō Mifune-Keiju Kobayashi fonctionne à merveille et on sort du film avec le sentiment que les japonais sont vraiment forts lorsqu'il s'agit de raconter des histoires d'hommes. Sans en faire des tonnes on sent un fort attachement entre les membres du Shinsengumi.


Le film a une bonne dose de combats, ce qui lui donne un rythme bien plus intéressant qu'un Chushingura par exemple. Encore une fois sans en faire trop, Mifune le leader est fichtrement bien présenté. Les chorégraphies ont été pensées pour se rapprocher le plus possible des combats réels, sans fioritures. On voit les samouraïs trébucher, se relever pour survivre. On y croit.


Mifune, cette force de la nature est imposant comme jamais, on sent qu'il a pris plaisir à jouer dans ce film et c'est probablement son dernier grand rôle. Il est d'une justesse incroyable. Calme et serein, très proche du personnage joué dans Barberousse, aux antipodes des rôles qu'il a eus dans les Jidaigeki des années 50. A 49 ans on est dans la continuité du Rebellion (1967) de Kobayashi avec un rôle de daron qui, je pense, lui sied à merveille.


Le film se clôt après le démantèlement du Shinsengumi. En tout juste deux heures Sawashima a su me captiver en usant de quelques mouvements de caméra qui dynamise le récit de fort belle manière. Les costumes et les couleurs sont à tomber... Moi qui pensais à un film de seconde zone, il n'en est rien, c'est du solide.


10/08/2012

RKM
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le 24 févr. 2017

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RKM

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