Le méconnu Neil Burger sort en même temps que Le Prestige de Christopher Nolan un film sur les mystères de la magie du début du siècle. Mais là où le premier se basait surtout sur le comment de la chose, expliquant les tours les plus difficiles, L'Illusionniste pose au contraire plus de questions que de réponses à ces fameux tours de magie improbables. Ainsi, on pourrait être aisément rebuté par le peu d'explications quant aux tours fantasques que sont clouer une épée au sol par la pointe ou encore faire revenir les morts...
Neil Burger ne s'intéresse pas vraiment à cela et préfère proposer une histoire d'amour impossible centrée dans un thriller à la tension plus que palpable. Cette tension, elle est entre le toujours aussi charismatique Edward Norton et Paul Giamatti, encore une fois magistral, travaillant au début malgré lui pour un Prince tyrannique et jaloux puis devenant un véritable traqueur sans relâche. Si quelques longueurs viennent ralentir le rythme pourtant exaltant de la première moitié du film, L'Illusionniste n'en demeure pas moins un très bon spectacle à voir absolument, ne serait-ce que pour le twist de fin abasourdissant.