Les Collingwood passent quelques jours de vacances dans leur résidence secondaire au bord d’un lac, un lieu de quiétude jusqu’au moment où leur fille et son amie se font kidnapper et sont laissées pour mortes.
Pour son second long-métrage, Dennis Iliadis s’attaque à l’un des films majeurs du rape and revenge, une œuvre phare du cinéma horrifique, puisqu’il s’agit du remake éponyme (1972) du film de Wes Craven (ce dernier officie en tant que coproducteur).
C’est toujours mal vu de réaliser un remake, qui plus d’une œuvre culte, mais dans le cas présent, cette cure de jouvence s’avère diablement efficace, à l’image du remake orchestré par le français Alexandre Aja (La Colline a des yeux - 2005). Non pas que les œuvres de Craven étaient décevantes, mais elles restaient très connotées 70’s, tant au niveau de la mise en scène qu’en terme de direction artistique, dans pareilles circonstances, une relecture aussi réussie soit elle été plus que bienvenue.
C’est ainsi que l’on se retrouve plus de trente ans après, avec une nouvelle relecture, dans l’air du temps et réalisée par le grec Dennis Iliadis. Si l’histoire ne change pas (deux adolescentes kidnappées, l’une assassinée, l’autre violée et des parents qui décident de se faire justice eux même), force est de constater que le réalisateur a su gommer les aspérités de l’œuvre d’origine, qui s’avérait parfois bien trop mollasson. Une mise en scène soutenue, un suspens parfaitement équilibré du début à la fin (même si l’on aurait pu se passer de la toute dernière scène finale, entre grandiloquence et absurdité), où l’on prend un certain plaisir de voir se transformer ce gentil couple bourgeois en justicier lorsqu’ils apprennent qu’ils hébergent chez eux les bourreaux de leur fille. Bien évidemment, on n’échappe pas à quelques séquences bien craspec,
entre le broyeur d’évier et le micro-onde
, à ce niveau-là, on en a pour notre argent.
Ce remake a le mérite de dépoussiérer un classique qui en avait besoin, magnifié par la photo de Sharone Meir et la présence de la ravissante Sara Paxton. Sans verser dans le grand guignolesque horrifique, cette relecture s’avère sacrément efficace, clairement on ne boude pas notre plaisir.
(critique rédigée en 2006, réactualisée en 2021)
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
➽ Film vu dans le cadre d’une thématique « Rape and revenge »