Je reste sur une bonne impression finale, car le dernier quart du film consacré au procès de Landru est de loin le plus intéressant. Mais je n'oublie pas l'ennui qu'il aura fallu combattre au cours d'une première partie longue et répétitive.
Chabrol semble s'amuser de réitérer le même schéma x fois, mais personnellement ça m'a assez vite lassé : les comédiennes célèbres (Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Catherine Rouvel…) défilent le temps de quelques scènes pour chacune, sans avoir le temps de briller.
C'est bien simple, on ne voit que Charles Denner, présent dans chaque plan, qui parvient à exister sous le maquillage et les postiches.
Le ton théâtral et l'esprit de comédie noire et caustique font indéniablement leur petit effet, mais avec un regard contemporain, je trouve que le dispositif apparaît vieillot et artificiel.
En revanche, la photo et les costumes sont impeccables, on croit volontiers à la reconstitution de la Première Guerre Mondiale, même si les moyens ne semblent pas démesurés.
A noter que Chabrol insère régulièrement des images d'archives de la grande guerre, laissant entendre que les actes criminels barbares de Landru sont à mettre en perspective avec les atrocités du conflit.