Fort de ses petits succès du Bagarreur avec Charles Bronson et de Driver avec Ryan O'Neal, l'excellent scénariste Walter Hill tourne à la toute fin des années 70 ce qui deviendra l'un de ses films les plus connus, objet de culte parmi les cinéphiles : Les Guerriers de la Nuit. Adaptation fidèle du roman-phare de Sol Yurick, le long-métrage narre la nuit mouvementée d'un gang des rues, les Warriors, accusés à tort d'avoir assassiné le pacifiste leader des différents clans de New-York.


Fuyant la ville entière, prête à en découdre avec ces faux-coupables, les huit gaillards vont devoir faire des pieds et des mains pour survivre à la plus dangereuse des cités nocturnes. On découvre donc de manière très réaliste les bas-fonds de New York, ses métros dégueulasses, ses parcs désertés, ses rues sans vie et ses jeunes insouciants, en proie à une violence sans pareille. L'histoire se déroule donc en une nuit, le metteur en scène multipliant les moments forts et les rebondissements afin de garder son spectateur bien éveillé, que ce soit des affrontements verbaux ou d'autres, plus virulents, dans le métro, dans un parc ou dans des toilettes publics, ces dernières étant l'un des passages les plus mouvementés du film.


Ceci dit, encensé de toutes parts et au statut culte encore aujourd'hui adopté, Les Guerriers de la Nuit souffre tout de même un manque de punch avec du recul. En effet, menés par de jeunes très bons acteurs (dont Michael Beck et James Remar), les Warriors ne font finalement pas si peur que ça. S'ils combattent bien avec leurs petits bras tous frêles, la plupart sont peureux et facilement intimidés quand il s'agit d'affronter un gang plutôt avenant ou de draguer de jolies minettes.


On notera également l'exagération qu'opte Walter Hill quant à la ville elle-même, New York n'étant ici uniquement constitué QUE de clans rivaux, la plupart des citoyens lambdas se cachant surement dans leurs tanières. Ainsi, conservant son statut de film culte ultra-violent pour l'époque, Les Guerriers de la Nuit prend aujourd'hui un sacré coup de vieux tout en restant naturellement un excellent spectacle certes tiré par les cheveux mais bigrement efficace.

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le 8 avr. 2019

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