Warriors, la partie commence...
Il est des pelloches qui dans mon esprit gardent une aura démesurée et les raisons sont diverses : la qualité du métrage, les acteurs, la photo, l’histoire, une ambiance, la musique, les dialogues, un je ne sais quoi qui me parle, parfois juste une scène ou deux suffisent à mon bonheur, peu de vergogne à aimer des objets qui ne trouvent grâce qu’aux yeux d’une poignée, armée invisible mais pourtant bien là, et toucher à ces films, c’est toucher à un morceau de mon « histoire »...
Camarade, figure-toi, j’ai remisé ce matin au clou rouillé mon orgueil.
J’ai revu « Les Guerriers de la Nuit » et j’ai été tristement effaré...
Dans mon souvenir le gang-movie de Walter Hill ( scénariste du "Guet-apens" de Sam Peckinpah - à qui il emprunte quelques ralentis lors des rares scènes d'action -), brillait de mille feux, retour nocturne semé d’embûches d’une poignée de voyous flanqués de bien seyantes vestes sans manches marquées « The Warriors », du nom de cette bande de Coney Island, accusée à tord d’avoir assassiné en plein meeting, Cyrus, leader puissant par qui l’unification des gangs arrivait .
Aux furieux rodéos de mes souvenirs j’assiste impuissant à une jolie balade dans les bas-fonds New-Yorkais d’une troupe colorée menée par le monolithique Michael Beck ( doublé par Pierre Arditi !) bien pauvre en péripéties...
Curieux comme on peut fantasmer des films et se retrouver con quand face à la chose et ne peut défendre qu’un générique au montage vif, quelques bastons dignes de saloon et quelques troupes de loubards aux costumes pittoresque ( je pense notamment à ces émules du Mime Marceau grimés en mimes... et évidemment aux Baseball furies...).
Mettre un 5 me fend le coeur en deux.
Ce film marquait les débuts de producteur de Joel Silver ( "Predator", "Die Hard", "Kiss kiss, bang bang"...)
5... Putain...