*Attention cette critique contient des spoilers et des moments clefs de l'intrigue et est la suite des aventures d'un critique au cœur d'une journée incroyable*
Dans l'épisode précédent : http://www.senscritique.com/film/V_pour_Vendetta/critique/42319756
Maintenant la suite :
7 janvier 2015, 19 h , Paris. Je sors du travail. Tout le monde est sur le qui vive. Je vérifie moi boite mail et je sors. Rendez-Vous au siège de Pathé afin de voir un film en avant - première. Pas n'importe lequel car c'est le présent film: Loin des hommes. C'est un film dont la bande annonce était prometteuse, surtout au niveau du sujet et de l'acteur principal : Viggo Mortensen (La route, A dangerous Method mais surtout Aragorn dans la trilogie du Seigneur des Anneaux). Malgré le plan vigipirate, j'y arrive assez facilement. J'entre dans la salle et je m'installe.
7 janvier 2015, 20 h, Paris: Le film est lancée.
Il s'agit de l'histoire de Daru, instituteur dans une école des montagnes de l'Atlas, dans l'Algérie de 1954. Il est tranquille jusqu'à ce qu'on l'amène un prisonnier, Mohammed qu'il doit conduire à Tingrid afin qu'il soit exécuté. Bien malgré lui, il va le conduire en dépit des rebelles qui rôdent et tenter de comprendre Mohammed. Une amitié naîtra progressivement entre les 2 hommes ce qui forcera Daru à tenter d'infléchir la résolution de Mohammed.
7 janvier 2015, 22h , Paris: Le film est terminé. Après un debriefing avec le réalisateur, qui nous expliquait sa vision du film et un entretien sur les coulisses du film. Je sors de Pathé pour rentrer chez moi. Coup de fil, ma famille s'inquiète.
8 janvier 2015, 00h, Yvelines : La critique est lancé.
Ce film est poignant. Très beau visuellement et la musique par Warren Ellis (le musicien par l'auteur de comics) apporte beaucoup dans l'immersion. Tributaire des éléments extérieur, le réalisateur a bien retranscrite l'Algérie des année 50 et les acteurs sont tous géniaux. Viggo Mortensen est très bien dans son rôle et il parle surprenamment bien le français ! Je ne connaissais pas Reda Kateb auparavant et il est vraiment bien et nous pousse à avoir de la peine à la fatalité de son personnage (il me donne envie de voir illico Un prophète et Zero Dark Thirty !). Mais bizarrement le personnage de Mohammed semble ne pas fonctionné. En effet, on a du mal à croire que cet homme a fait du mal à qui que soit. A plusieurs reprise Daru le reprend en disant qu'il devait être plus digne ou avoir plus d'honneur, seulement on a du mal voir qu'il soit tueur. Ceci dit il évolue très bien car à la fin il choisi de vivre et être libre plutôt de se conforter aux traditions. Car c'est là le cœur du film, la confrontation entre le devoir traditionnel et le bon sens. Surtout venant de Daru qui est un instituteur au passé assez mystérieux et fait de guerres (il est commandant de réserve après tout).
S'il y a des défauts à relever, ils sont peu nombreux. Premièrement, il n'y a pas une réelle introduction des personnages. Il y en a si on veut mais ce n'est pas très mémorable et il faut vraiment faire très attention. D'une certaine manière, c'est sans doute voulu car on peut vraiment s'identifier à chacun d'eux. Deuxièmement, la musique qui aurait pu être un peu mieux employée. Elle est excellente, il n'y a pas d'autres mots, mais ça aurait été quand même mieux si elle était plus présente, mais ça c'est subjectif. Troisièmement, l'aspect un peu trop réaliste de certaines scènes. Les scènes de fusillade, ça va. Ceci dit la scène de la marche au début , c'est quand même gênant (la caméra remue un peu trop ! Je sais que ça donne l'aspect réaliste d'un chemin caillouteux mais là c'est trop !). Mais à part ça le film est très bien.
Bref, un très bon second long métrage de David Oelhoffen, qui est un réalisateur très sympathique et dont j'espère qu'il aura le succès public qu'il lui revient. En effet, il s'agit d'un film très réaliste et très bouleversant qui gagne à être connu. De plus j'ai appris que le film est inspiré d'une nouvelle d'Albert Camus; cela m'a donné envie de la lire.
8 janvier 2015, 00 h 36, Yvelines. Je termine ma critique. Mon itinéraire s'est achevé. Je regarde BFMTV sur une opération à Reims et je vais me coucher. Demain, un nouvel itinéraire sera lancé.
Fin...