Alors que le premier opus de la franchise se suffisait amplement à lui-même, les frères Wachowski, heu non pardon, les sœurs Wachowski, heu non toujours pas, Lana Wachowski (puisqu’une seule des sœurs a décidé de reprendre le flambeau) est de retour pour un quatrième opus éhontément & exagérément poussif.
Sous couvert de réaliser une critique de sa propre existence, de l’objet de culte qu’est devenu Matrix et à travers une pseudo critique acerbe contre l’industrie Hollywoodienne, celle-là même qui leur aura permise d’accoucher du meilleur (Matrix - 1999) comme du pire (Speed Racer - 2008), Lana nous offre ici un 'metaverse' indigeste, un patchwork bordélico-métastasé surfant sur l’engouement du public pour la trilogie originelle en nous refourguant toutes les 10 minutes des extraits des précédents opus.
Surfer sur la vague nostalgique pour mieux la dézinguer à travers un discours pompeux, où les 50 premières minutes du film ne seront qu’une branlette intellectuelle foutrement bullshit et chiantissime, suivie de 70 longues et interminables minutes de blabla entrecoupées de bonds en arrière avec des références qui ne servent qu’à contenter, pour ne pas dire, sustenter les fans de la première heure, avant qu’une éclaircie ne viennent pointer le bout de son nez, mais hélas, ces 30 dernières minutes seront les seules et uniques moments intéressants à retenir du film (comme si la torture n’avait pas été suffisamment longue, il faudra patienter durant les 10 minutes que compte le générique pour découvrir la scène post-crédits se résumant à un vieux gag de nerds).
Oubliez tout ce qu’était Matrix premier du nom, avec ses gun-fights de dingue, ses bullet time, ses scènes de kung-fu & ses ralentis mémorables, vous ne les retrouverez qu’à de rares moments, noyés à travers des sous-intrigues qui peinent à se justifier.
Le casting de son côté est à l’image du film, Keanu Reeves semble inexistant, face à une Carrie-Anne Moss dont les apparitions se comptent sur les doigts de la main, Jada Pinkett Smith qui campe une sexagénaire fait plus rire qu’autre chose et quant à Lambert Wilson, palme du ridicule, il nous ressort sa tirade de jurons français (en VF dans la VO), c’était d’un inintérêt pas croyable. Heureusement, il y a quelques agréables surprises comme Neil Patrick Harris, Jessica Henwick ou encore Yahya Abdul-Mateen II.
Non seulement Matrix Resurrections (2021) s’avère bien trop long pour ce qu’il a (de peu) à nous raconter, mais en plus de cela, il s’avère très franchement inutile et pseudo méta pour justifier un script à la mords-moi le nœud.
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« Ta mère la pute, je vais baiser tes ancêtres ».
Mes autres répliques
La franchise au complet :
│ Matrix (1999) ★★★★
│ Matrix Reloaded (2003) ★★☆☆
│ Matrix Revolutions (2003) ★★☆☆
│ Matrix Resurrections (2021) ★☆☆☆