Mensonges d'État par Dr Wayن

Un espion américain blessé au cours d'une mission en Irak , commence à découvrir la froideur de sa hiérarchie. Néanmoins, il embraye à la demande de celle-ci sur une nouvelle mission à Amman, où il doit traquer un terroriste.
Scénario efficace sans complexité apparente, que la maîtrise de caméra de l'ami Scott nous fait apprécier rapidement, on nous propose un proche orient correctement simplifié avec peu de repère chronologique (pendant la seconde guerre du golfe), et une description sommaire de la géopolitique du coin, mais après tout, on n'est pas là pour un cours.
Les scènes d'actions donc, nous accrochent dès le début de l'intrigue , portés par Russel Crow et DiCaprio efficaces mais un poil caricaturaux dans le rôle du manipulateur désabusé et de l'agent idéaliste parlant arabe et respectueux de ses ainés)
Le film atteint sommet avec l'entrée en jeu du chef de la sécurité jordanienne, Hani, porté par le très charismatique Mark Strong. Le point le plus intéressant du filme est la lutte de pouvoir entre ces trois hommes qui engendre un conflit de loyauté pour l'agent Ferris (DiCaprio) dans un moyen Orient déchiré.

Je dois avoir un peu déchanté sur la deuxième partie du filme, la ralentissement à la moitié de l'oeuvre ne profite pas vraiment à un approfondissement de l'intrigue, et la suite est finalement assez prévisible car pas franchement inovatrice. On apprécie un certain rejet du manichéisme de Ridley Scott que l'on pouvait craindre dans un filme américain parlant de guerre entre la CIA et Al-Qaïda, sans pour autant noter de justesse particulière dans l'analyse de conflits un chouïa complexe (mais encore fois, on a pas lancé Netflix pour ça ce soir)

On passe malgré tout un bon moment devant ce filme, convaincant pour un filme d'espionnage, plus remarquable que d'autres, mais sans réussir à dépasser le 7/10 en ce qui me concerne.