C'est à peu près tout ce que je retiendrai de ce film, pourtant considéré comme un chef-d'oeuvre absolu mais qui m'a globalement laissée de marbre, confuse ou déconcertée.
Je vais une nouvelle fois commencer par le titre français et prévenir tout de suite ceux qui espèrent frémir : aucune sueur froide à l'horizon en l'espace de deux heures. Bon. Donc déjà on nous annonce quelque chose qui n'advient pas, c'est le genre de truc qui m'agace léger.
Ensuite, que se passe-t-il ? James Stewart suit Kim Novak (blonde platine n'ayant vraisemblablement pas la lumière à tous les étages) sur commande de son mari et tombe amoureux d'elle (ou de sa dinguerie manifeste). Il y aura bien un twist, une révélation, on tourne encore autour de l'idée de jeu, de cinéma dans le cinéma (comme sait si bien le traiter Mankiewicz à la même époque - pour moi, en l'occurrence, bien plus efficacement) mais l'ensemble est assez peu rythmé, le jeu guindé (oui, je sais, l'époque, tout ça), c'est un peu mou, assez ennuyeux par moments, on attend un sursaut qui n'arrive qu'à la toute fin - fin qui m'a parue par trop obscure pour que je quitte ce film sur une note positive. Oui, c'est beau visuellement mais je n'ai pas trouvé l'histoire follement passionnante - même si le potentiel était là.
Il demeure que Kim Novak est absolument magnifique, que ses tenues sont d'une élégance redoutable et pourraient bien inspirer la fan de mode que je suis (et surtout, surtout, ce décolleté dans sa robe noire....Une splendeur de sensualité), que les thèmes abordés (la folie, l'amour, les illusions et les chimères) sont plutôt intéressants mais que la globalité pour moi manque d'entrain, de punch et de suspense.
Sans parler de l'aspect vintage de certains effets spéciaux (les zooms vertigineux, le cauchemar en technicolor à hurler de rire...), de cette musique un peu trop omniprésente et forte à mon goût - bref tout cela est assez daté, j'ai trouvé.
D'autant que les jours précédents, je m'étais régalée d'un petit délice italien, puis d'un riche et mystérieux premier film : mon weekend s'achève avec Vertigo et me voilà déçue. Je poursuivrai toutefois mon exploration du cinéma d'Alfred, ayant adoré Psychose et connaissant sa réputation, il me faut m'en faire une idée plus précise.
P.S : Je n'ai pas compris pourquoi la copine (Midge) de Scottie l'appelait Johnny.