Harper's bazar
Je ne sais plus du tout pourquoi ce sagouin de Pruneau a réussi à me refiler ce film la dernière fois que je suis passé chez lui, mais bon, du coup, j'étais tombé sur deux trois images assez...
Par
le 3 août 2012
103 j'aime
20
Attention, cette critique peut éventuellement spoiler. Elle est en 4 partie. Les 3 autres parties sont indiqué en lien à la fin.
Nous sommes en 2019. Et bordel de cacahuète, il me manque quelques pépites de l'année précédente. Entre le sois disant incroyable Leto et ce remake qu'est Suspiria, il me reste à faire. Heureusement, tout est rattrapable, surtout quand on vit dans un trou perdu. Les films sortent 3 mois après leur sortie originel. Tout est alors possible.
C'est dans la ville de Villefranche-sur-Saône, le 3 Janvier 2019, au cinéma Les 400 Coups, que je tombe sur une soirée Suspiria. Et bien, que demande le peuple ? (Mise à part du pain)
Ayant déjà vu et aimé l'original, rien ne m'empêche de me jeter dans cet ordre étrange, soit le remake d'abord, puis l'original ensuite. Alors, c'est parti, je me lance dans cette critique probablement beaucoup trop à chaud. Mais l'envie me démange d'en parler.
"Utile" serait le mot d'ordre pour cette séance de re-visionnage sur grand écran.
A l'appel de ce remake fort intéressant, une obligation devait être envisagé. Ce lancé dans la filmographie du réalisateur italien Dario Argento (bien que j'ai n'ai vu que celui-ci). Visionné sur un petit écran d'ordinateur, dans mon internat à la rentrée 2018, le visionnage fût sympathique, surprenant mais avec quelques défauts. Déjà, mon plus gros défauts à faire au film, son côté un peu dépassé. Le film à mal vieilli sur certains aspects. Que ce soit les effets spéciaux (je pense notamment à la scène de la chauve-souris) ou le jeu d'acteur (le duel de tirage de langue, assez ridicule et gênant), on aperçoit énormément ce côté film de fin des années 70. Puis rajoutant à cela mon non respect pour les films d'horreur, et je peux vous avouer que certaines scènes me font encore rire, même après cette séance révélatrice. Puis les allemands qui parlent en italien. Un peu n'importe quoi niveau langage.
Mais déjà, j'avais une vision plus que convenu pour ce film. Je le vois encore comme un chef d'oeuvre du genre, un film incroyablement magnifique visuellement et pour plein d'autre détails que je sucerais plus tard.
Donc, malgré ce côté vieilli, ce film à la chance de posséder deux qualités que possèdent aussi mon chouchou Phantom of the Paradise de Brian de Palma. A savoir l'excellente Jessica Harper (dont je vois un naître une sorte de fantasme pour cette femme au charisme et au charme incroyable) et une esthétique particulière et unique qui donne au film ce côté hors du temps.
Comparé au Remake, on ignore danse et guerre froide, on ignore le côté réaliste de certaines scènes (comme lorsque Susie voie la fille s'enfuir dans la forêt). Mais, et c'est en ça que le film surpasse le remake, il arrive à créer un univers où tout est acceptable (sauf la chauve-souris, faut pas déconner).
Et la séance sur grand écran m'a permis d'en apprécier le côté chef d'oeuvre incontesté, malgré le fait que je n'arrive pas à passer au 9/10, du à ce côté daté un peu dérangeant par moment et le côté horreur qui ne m’intéresse pas énormément (ce qui est pire dans le remake, niveau horreur poussé un petit peu trop à mon goût). Ce n'a fait que confirmer mon amour pour l'univers cinématographique de ce film, le scénario restant pour moi assez secondaire à vrai dire.
Et pour pousser mon analyse cinématographique, j'aimerai poussé quelques minutes mon admiration pour son esthétique à partir d'un plan. Je ne parlerai pas ici de moment coloré qui on su donner à ce film une reconnaissance infini parmi tant de film. Je vais m'intéressé à une scène précise. Vers le début du film, lorsque tout le monde agresse incompréhensiblement la pauvre et fragile Susie, cette dernière est prise de vertige. Se dirigeant alors dans un couloir longeant les cuisine, elle croise une grosse dame et son fils. Et lors de leur échange de regard, la grosse dame envoie un reflet de lumière sur le visage de la jeune fille apeuré. Le temps paraît alors s’arrêté, malgré la poussière virevoltante. Accompagné de la sublime musique de Goblin (que Thom Yorke égalera, mais pas au même niveau, loin de là), la scène est terrifiante. Mais vraiment. Rarement, j'ai ressenti ce genre de frisson terrifique. Ce fût en partie grâce au visionnage au cinéma, mais clairement, cette scène restera gravé dans mon panthéon des plans les plus incroyables du cinéma.
Mais repoussons un peu l'aspect visuel dont tout le monde à du déjà vous décrire en long, en large, mais peut-être pas en travers (du moins, j'espère pour vous car ça fait mal). Parlons de certains aspects scénaristique dont le Remake à su me faire regretter. Car après tout, c'est la guerre.
Malgré que le remake à su donner une volonté de ce démarquer, il n'en reste pas moins quelques manques. Certes, l'enquête et l'univers de la danse sont assez effacé dans l'original, mais j'aurai apprécié avoir un plus grand voyage à travers l'école, comme à su le faire l'original. Cette école construite en 1895 par une sorcière Markos machin-truc. Bref, l'école est incroyablement bien exploré, surtout lors de la fuite de l'ami Sara, une scène d'anthologie, dont les couleurs... oui, j'avais dis que je m'attarderai pas sur ce que vous savez déjà.
Et il manque aussi à l'appel le fameux pianiste aveugle, dont l'histoire me fascine encore. J'aurais aimé voir Thom Yorke l'interprétait dans le remake. Mais cessons les comparaisons, et concentrons nous deux secondes sur ce personnage. L'aspect aveugle du personnage permet de développer un aspect sonore, en plus de la musique, qui me fait valider le titre de maître de l'horreur à Dario Argento. Lorsque ce dernier marche seul dans la ville, au milieu des gargouilles et de l'obscurité. D'où vient la menace que perçoit le chien ? Une question qui reste gravé en moi lors de cette séquence. Un personnage attachant qui sera l'un des seuls qu'on verra se rebeller contre les sorcières en public.
Beaucoup le diront, le film est un rêve que l'on vit éveillé. A croire que Susie ne s'est jamais réveillé du somnifère présent dans le verre de vin apporté par l'homme au dentier. A croire que le chemin des pas n'est que le fruit de son imagination et que Sara l'attend quelque part. Que cette fameuse directrice n'existe pas, ou est vraiment en voyage. Mais pourtant, nous sommes attirés dans ce mystère, par la musique culte de Goblin, par ces plans incrusté dans l'ampoule garnis de lumière verte, où sous la porte, vient le rouge sang. Tout prête à s’intéressé au scénario, malgré même le peu d'intérêt que je lui trouve hors contexte du film. Malgré la vitesse du film, se voyant très clairement sur l'écran du générique assez brute, précédé par un rapide sourire de Susie, le film se suffit à lui-même dans sa compréhension.
Et lorsqu'on attaque la séquence final, quoique un peu daté (toujours) et facile par certaines résolutions, on ne cesse d'être terrifié par l'ambiance angoissante réuni par la réalisation de Dario, la musique de Goblin et le talent de Jessica. Ce petit brin de femme qui donne sens à tout le film, auxquels ont s'identifie et qu'on s'accroche bien plus que le reste des personnages semblants presque fou et flou. Et tout ne ce finira que dans le chaos et la destruction, les flammes de l'enfer et des sorcières. Une fin plutôt porté sur l'happy ending par rapport au remake qui prend une démarche tout autre.
Pour finir, je le répéterai encore une dernière fois: ce film est beau, à su réunir les meilleurs éléments afin de donner un OVNI, prouvant que le cinéma est un art qui peut donner sens et intérêt à n'importe quoi. Et c'est en cela que je comprend la haine qu'on certaines personnes envers l'idée d'un remake. Tout comme Psychose ou Solaris (au pif), il est difficile d'obtenir un bon remake quand l'original à su trouver la bonne recette et les bons ingrédients, produisant quelque chose d'imprévu et d'incroyable, frôlant la perfection.
Mais je n'en reste pas moins intéressé par ce remake, ou plutôt reboot, qui apporte des choses à l'original, qui n'en donnait que peu.
Mais pour conclure, je dirai ceci:
"On peut dire ce que l'on veut sur le projet d'un remake, il sera toujours intéressant d'en voir une nouvelle approche. C'est encore mieux si le remake peut ce valoir d'être bon, presque autant que l'original, mais différemment.
On détient deux films différent, un univers unique approché pour des publics amateur de cinéma, et un avis qu'on se fait par notre propre raisonnement. A vous de voir."
Guerre de Suspiria:
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les films que j'ai vu en 2018, Les films que j'ai vu en 2019, Les films au meilleur design sonore et Les meilleurs films de Dario Argento
Créée
le 4 janv. 2019
Critique lue 196 fois
D'autres avis sur Suspiria
Je ne sais plus du tout pourquoi ce sagouin de Pruneau a réussi à me refiler ce film la dernière fois que je suis passé chez lui, mais bon, du coup, j'étais tombé sur deux trois images assez...
Par
le 3 août 2012
103 j'aime
20
Une putain de vache qui pisse ! Des litres d'eau glacée tombent sur le joli petit minois de Suzy Bannon en guise de cadeau de bienvenu dans ce Fribourg de carton-pâte, cette Allemagne...
le 6 août 2014
91 j'aime
13
Mais qu'est-ce que tu nous dis qu'il n'y a pas d'histoire, mais évidemment qu'il n'y a pas d'histoire ;), l'objectif est la peur dépouillée et un étrange mal-être par l'image et le son seuls. Deviner...
Par
le 21 mars 2014
82 j'aime
16
Du même critique
Je n'ai jamais été objectif avec Michel Gondry. Certes, Eternal Sunshine of the Spotless Mind est un chef d'œuvre, mais ce n'est pas avec ce film que cette impression s'est scellée pour moi. En 2017,...
Par
le 11 juin 2023
15 j'aime
Welcome to the premiere of the new album from Nick Cave and The Bad Seeds. It is called Ghosteen. It is a double album. Part 1 comprises of eights songs. Part 2 consists of two long songs, linked by...
Par
le 4 oct. 2019
15 j'aime
1
A Momentary Lapse of Reason, c'est le départ de Roger Waters, le début de son procès infâme et le retour de Richard Wright, viré quelques mois plus tôt du groupe. C'est suite à toute ces entourloupes...
Par
le 20 mai 2018
7 j'aime
1