Thor : The Dark World n'avait pas besoin de grand chose pour surpasser son prédécesseur. En cela, il fait le boulot. Thor n'est plus un bouseux bloqué sur terre suite à une punition paternelle salée, il est un dieu restaurant la paix dans les neuf royaumes à grands coups de marteaux dans la tronche. Et quand il pense pouvoir prendre quelques jours de vacances, une menace mise au placard il y a 5000 ans débarque, le voilà qui rempile, avec d'autant plus d'entrain que sa chère et tendre Jane Foster délaissée depuis deux ans a approché d'un peu trop près la dite menace...
Quitte à perdre la mise en scène très théâtrale de Kenneth Branagh, on aurait pu accueillir avec plaisir la fameuse patte "télévision" d'Alan Taylor, connu pour Game of Thrones ou Mad Men. C'est un semi échec à ce niveau. Oui, le bonhomme sait filmer des ambiances de taverne, en revanche, il ne sait pas filmer de batailles (d'accord, le niveau de difficulté est élevé, mélanger épées et fusils lasers, ce n'est pas à la portée du premier venu), tout juste des affrontements un contre un dopés aux CGI.
Côté scénario, la pilule "univers magique" de Thor fait passer beaucoup de couleuvres, l'histoire tient globalement la route malgré quelques embardées fâcheuses, le mélange Space/heroic-Fantasy - Superhéros - Humour marvelien - Tragédie reste une gageure qui empêche le film de prendre son réel envol, mais qui sait, un troisième opus parviendra peut être à enfin lier la sauce ?
Le gros point positif de ce Thor : the dark world est Loki. Loki, l'injustement moqué dans The Avengers, encore trop juvénile dans Thor, ici enfin justement utilisé, avec un Tom Hiddleston débordant de charisme et de malice pour l'incarner. Sa demi-heure d'écran est la meilleure de tout le film, on en redemande. Les répliques fusent, les entourloupes en poupées russes s’enchaînent, l'ambivalence du personnage elle même n'est qu'un masque de fumée amusant la galerie.
Une chose est sûre, je me reverrai cet opus juste pour la scène où Loki enchaîne les transformations, taillant au passage un costard à Captain America pas piqué des vers.
Pour conclure, Thor : the Dark World a pour mérite de bien repositionner le personnage de Thor dans la galaxie Marvel. Sa responsabilité, ce n'est pas la Terre mais l'univers. Le film en tant que tel se consomme sans déplaisir mais s'oublie bien vite.