La mort aux bourses
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Schwarzy au cinéma, c'est vraiment quelque chose. Outre les "Conan", "Terminator" et autres "Predator", il faut également compter, chez lui, le "Total Recall" de Paul Verhoeven, qu'il a particulièrement supervisé. Ce métrage ci est visiblement un grand film, et pour l'avoir vu des dizaines de fois, je peux vous dire que l'on ne s'en lasse pas.
C'est un peu toujours la même chose avec les Schwarzy et les Verhoeven de la belle époque : originaux et explosifs, ils ne se périment jamais. Et c'est, bien sûr, le cas avec cette oeuvre ci. Premièrement, "Total Recall" est clairement un grand film; c'est culte, balaise, bref, c'est en avance sur son temps ( et ça l'est encore aujourd'hui ).
Dès le début, le ton est donné : ce sera particulier, violent et esthétiquement irréprochable ( ou presque ). Parce qu'il faut bien avouer que l'aspect plastique de la chose est irréprochable : d'un côté, l'on a des maquillages et des effets spéciaux à couper le souffle pour l'époque; pour tout vous dire, l'on n'est pas loin de "Terminator 2", sorte de sommet du genre.
Et de l'autre côté, la mise en scène de Verhoeven est vraiment prodigieuse ( comme à son habitude, ai-je envie d'écire; tant mieux, c'est enfin fait ). Il parvient à fournir une réelle personnalité à son oeuvre, avec un côté très film d'action des années 90 des plus réjouissants, me forçant à me dire, une fois de plus, que l'on tenait là les meilleurs films d'action ever.
Ensuite, il faut bien avouer que le film est porté par un grand casting. C'est un peu la rencontre des icônes du cinéma d'hier, si vous voulez. Arnold Schwarzenegger, Sharon Stone et, bien entendu, le mec toujours présent dans les bons films de l'époque, Michael Ironside. Tous, ou presque, sont des habitués de Verhoeven ( dont notamment Ronny Cox, le bad guy du premier "Robocop" ), et en tant que tel, ils ne nous déçoivent guère.
Schwarzy prouve qu'il peut jouer quelque chose de dramatique, tandis que Stone reste dans son rayon salope, et qu'Ironside pert les bras, pour changer. Que tout cela est commun ... Mais en même temps, c'est tellement bon que j'en redemande. Ironside est, une fois de plus, le parfait méchant : il a une sacrée gueule, une manière spéciale de jouer, et un charisme certain. Que dire de plus?
Ensuite, je dois bien vous avouer que l'écriture est tout simplement fabuleuse, aussi vrai que le film est un véritable bonheur de mise en scène. Le scénario est parfait, sans incohérence apparente; en tout cas, je n'en ai pas encore trouvé une seule.
D'une certaine manière, même après avoir vu le film plusieurs fois, l'on ne peut pas dire si ce qu'il vit est réel, ou imaginé, le genre de résultat de la psychose apparente de Quaid. Et elle est justement là la principale force du film : c'est au spectateur de se faire la conclusion qu'il désire, de se faire sa propre fin, et non au réalisateur, et à l'équipe qui l'accompagne d'imposer la leur ( Ridley Scott, tu dois apprendre de ces gens. Vite ! ).
Au moins, pas de déçu, pas de jaloux, tout le monde est content. Parce qu'au final, peut-être ne veut-il que briser la routine de sa morne existence, et peut-être est-ce pour cela qu'il vit toutes ces choses. Seulement, je pense que même les scénaristes du film ne savent pas ce qu'il est réellement, ce monsieur.
C'est donc fascinant de voir à quel point l'écriture est infaillible et soignée. Et pour cela, "Total Recall" gagne grandement à être vu, et revu plusieurs fois. Vous l'aurez compris, j'ai adoré. Ajoutez à tout ce dont je vous ai parlé une bande-son de Jerry Goldsmith de l'accabit de celle du "Starship Troopers" de Poledouris, et je vous laisse imaginer le niveau de perfection du truc. Un film culte, un grand film. Non, un chef-d'oeuvre. Depuis le temps que je voulais le placer, celui là ...
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Parce que Schwarzy, il pourrait te casser la gueule les yeux fermés, par temps de brouillard et à minuit du soir, 2015, ça a été une foutue bonne année ! Pas tellement, en fait ..., Les meilleurs blockbusters, Une vie de cinéphile et Les meilleurs films avec Michael Ironside
Créée
le 22 nov. 2015
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