Only Bronson Forgives

Pour une première expérience aux Hallucinations Collectives, c'est loin d'être réussi. Plutôt hypé par la présentation de ce film carcéral, j'ai vite déchanté malgré quelques qualités évidentes.

Déjà, le film est très beau. La photo est nickel et nous offre quelques plans mémorables malheureusement gâchés par un cadreur atteint de Parkinson. Je sais que depuis quelques temps c'est devenu une mode de filmer la plupart des plans à l'épaule pour une immersion accrue, mais là c'est pas possible, ce film fait passer les scènes d'actions du MCU pour du Ozu.

La vraie force du film, c'est la prestation de Joe Cole, déjà aperçu dans Green Room, qui porte véritablement ce laborieux métrage et le sauve ainsi de l'oubli malgré son charisme à mi-chemin entre Aaron Taylor-Johnson et Memphis Depay.

Pendant tout le film j'étais en mode "Mdr c'est trop plagié sur du Refn ils ont aucune race" mais en fait c'est basé sur une histoire vraie donc je vais fermer ma gueule. Ceci dit, si comme moi vous n'étiez pas au courant il y a de quoi se tromper : le mec se bat en prison comme dans Bronson et l'action se passe en Thaïlande comme dans Only God Forgives. Mais la comparaison avec Refn ne s'arrête pas là : la musique, à base de nappes de synthé omniprésentes m'a tellement fait penser à du Cliff Martinez que j'ai été surpris de voir que ce n'était en fait pas lui du tout.

Bref, à réserver aux fans de films de prison et d'arts martiaux, les autres se feront un peu chier face à ce métrage en grande partie illisible.