Bon celle-là ça doit faire 4 ou 5 mois que je dois l'écrire, mais j'ai eu une énorme panne d'inspiration, ce qui est un nouveau type de pannes pour moi si vous voyez ce que je veux dire. ( ͡° ͜ʖ ͡°) Bon en gros j'avais prévu un cycle Pixar avec revisionnage de tous les films du studio avant la sortie de Inside Out, plus une critique pour chacun, si j'ai rempli la première partie du contrat, je me suis arrêté en plein milieu de la seconde. Aujourd'hui j'ai bien envie d'écrire de nouveau, l'inspiration n'est toujours pas là mais il faut la forcer. Et aussi The Good Dinosaur sort dans un mois, alors ça me donne un nouveau délai pour rattraper mes conneries.
Neuvième création de Pixar, Wall-E fut un des premiers longs métrages imaginé par deux de ses têtes pensantes, Pete Docter et Andrew Stanton, convaincu qu'il serait impossible pour eux qu'on les laisse réaliser ce film, ils passèrent chacun à autre chose, Docter avec Monstres & Cie, Stanton avec Le Monde de Nemo. Le second a commencé à approfondir l'idée dès la fin de son travail sur Nemo. Wall-E raconte l'histoire du robot éponyme, dont la mission est de compacter les déchets d'une Terre abandonnée par les humains.
Déjà il faut signaler une première chez Pixar avec la présence au sein du film de scènes avec prises de vues réelles, notamment concernant le personnage du président de Buy n Large joué par Fred Willard, un petit rôle, mais très marquant dans l'histoire du studio. Mais la performance technique est beaucoup liée à cette utilisation des prises de vues réelles, le film est magnifique, à tel point que beaucoup de plans, sur Terre du moins, sont presque photo-réalistes. Ensuite c'est clair qu'une fois dans la station spatiale, on retrouve le style habituel coloré de Pixar, mais cette vision d'un monde post-apocalyptique, très sombre, est une première chez Pixar, et ne court pas les rues en terme de cinéma d'animation destiné au grand public.
La première partie du film est incroyable, quasi muette avec simplement deux robots et un cafard qui interagissent, le film arrive à nous tenir en haleine juste avec ça, c'est ultra mignon, on suit le quotidien presque monotone de ce robot qui se voit bouleverser avec l'arrivée d'Eve lance clairement le film vers ce qu'il sera jusqu'à la fin, une magnifique histoire d'amour avec deux être sensés être dénués d'émotions. La seconde partie nous propose forcément une aventure plus classique, de la même façon que pour Là-Haut qui sortira plus tard, il est dur de maintenir une telle qualité pendant tout le film, Pixar ayant mis la barre très haut d'entrée de jeu.
Mais Wall-E va au-delà du simple film mignon tout plein sur des robots plus humains que les humains eux-mêmes, ce film est peut-être celui chez Pixar qui suscite le plus de débats, si on excepte Cars 2 et Rebelle qui le font d'une façon plus négative. Wall-E est un film soulevant de nombreux problèmes de société, notamment la surconsommation et la destruction de la planète, je ne vais pas m'étendre dessus, mais ce sont des sujets qui me touchent personnellement malgré qu'il s'agisse sans doute du thème le plus impersonnel du studio jusqu'à présent. Et quand je dis impersonnel, ce n'est pas à prendre comme un reproche, au contraire, jusque là chacun des films abordait des thèmes dans lesquels tout le monde pouvait se retrouver, d'une façon personnelle, la famille, l'amitié, suivre ses rêves, s'affirmer en tant que personne, la nostalgie, et j'en passe. Ici la portée du message est beaucoup plus générale, plus pessimiste aussi , et surtout préventif, ce qui peut être un argument en faveur de ses détracteurs, car Wall-E est un film engagé, que ce soit le but premier ou non d'Andrew Stanton, son film est désormais une référence dans bien des domaines, qui vont au-delà du cinéma.