Les années 1990 étaient une période difficile pour Ridley Scott : seulement quatre films au compteur, et excepté Thelma et Louise, rien de marquant.
Comme ce projet-là, initié par Demi Moore, qui est d'ailleurs productrice, qui a sans doute voulu casser son image glamour en incarnant un soldat qui veut intégrer le programme des Navy Seals, tout juste ouvert aux femmes (alors que dans la réalité, ça n'est le cas que depuis 2016). Évidemment, dans cet univers ultra-machiste, la présence d'une femme dérange un poil, et ils vont décider de lui en faire baver.
Assumé comme étant féministe, le film a beaucoup de mal à convaincre, non seulement à cause du propos, qui n'est pas léger léger, mais aussi à cause de la réalisation de Ridley Scott qui n'est pas très subtile. Avec en plus la musique bourrin à souhait de Trevor Jones, j'ai du mal à voir le côté féminin de la chose.
Mais une de ses qualités réside dans le personnage de Demi Moore, laquelle s'est vraiment investie dans le rôle, aussi bien dans ce corps musclé jusqu'à se raser les cheveux à l'image, afin qu'elle puisse être totalement intégrée à ces hommes. Et elle va faire son trou (désolé de l'image) jusqu'à une scène où elle va prendre le dessus sur un homme avec un Suck my dick d'anthologie.
Il y a aussi Viggo Mortensen qui incarne son supérieur qui est au départ très très très méchant, alors qu'en fait il a un bon fond, jamais vu dans un film d'entrainement militaire, et un petit rôle pour Jim Caveziel. Mais on sent que Ridley Scott se cherche dans la mise en scène, qui peut être posée, et en même confuse à l'image de la partie partie, avec des zooms très moches.
Il faudra attendre trois années pour le réalisateur anglais, afin qu'un gladiateur relance sa carrière, mais en l'état, ce G.I. Jane est totalement dispensable, malgré la sincérité de l'engagement de Demi Moore.