Un boxeur américain est chargé par le fils d'un maitre Samouraï de ramener au Japon un sabre ayant été subtilisé trente-cinq ans plus tôt, contre espèces sonnantes et trébuchantes.
A armes égales correspond au moment où John Frankenheimer était un peu à bout de souffle, et je suppose qu'il a accepté ce projet comme une commande, tout comme la partition de Jerry Goldsmith qui fait le minimum syndical.
Pourtant, le film se révèle vraiment sympa, montrant le Japon (Kyoto) à travers le regard d'un Américain arrivant en territoire conquis. Avec un Scott Glenn musclé et une coupe au bol qui le desservit, même si je soupçonne une influence de la série Kung Fu. Face à lui, il va trouver son sensei en la personne de Toshiro Mifune, toujours impressionnant dans la démonstration de son autorité.
Mais au fond, ce qui marche bien également, c'est que Frankenhiemer évite les clichés auquel on aurait pu s'attendre de la part d'un Occidental grande gueule venant au Japon. Il se fait vite remettre à sa place pour devenir lui aussi un artiste martial. D'ailleurs, la plus grosse surprise du film est dans son générique de fin, où j'ai découvert avec stupéfaction que le chorégraphe des combats n'est autre que ... Steve(n) Seagal ! Oui, notre saumon agile était une personne reconnue au Japon et bien avant sa carrière d'acteur, donnait des coups de mains (et de moulinets) pour bien des combats sur plusieurs films.
Au fond, l'impérialisme américain va revenir lors de la très bonne scène finale, où ça pète de partout, et Mifune sabre à la main ; Scott Glenn va tout défourailler à l'aide d'une énorme mitraillette ; comme quoi... Mais il n'empêche que A armes égales, même si c'est un Frankenheimer mineur, n'est pas à sous-estimer.