Le film de vengeance a le vent en poupe. Après Kill Bill et Old Boy en chefs de file, voici A Bittersweet Life qui n'arrive à faire preuve d'originalité que dans certaines de ses scènes d'action. Pour le reste, c'est vu, vu et revu. Le scénario écrit sur un timbre poste : « A a fait du mal à B donc B va se venger » donne lieu à une réalisation pompeuse qui trahit le vide intersidéral du propos.
En fait, le réalisateur voulait faire un jeu vidéo et il s'est trompé de métier.
De plus, non content de détruire une première demi-heure qui pouvait être sympathique, par la vacuité de la suite de l'histoire, Kim Jee-Woon, nous offre de la bonne grosse violence gratuite qui va crescendo. Tout cela pour gonfler cette idée de vengeance à tout prix de notre cher héros. Sauf que cette violence est tout à fait disproportionnée par rapport aux dommages subis. Dans Kill Bill, l'héroïne assiste tout de même au meurtre de son mari en pleine cérémonie et dans Old Boy, le pauvre type a été emprisonné sans contact avec quiconque pendant des années. Et là quoi ? Il se fait fracturer la main et enterré vivant sous un tas de boue !
Est-ce bien une raison pour bousiller cinquante types lors d'une gun fight grotesque ?
Reste une esthétique plaisante et un héros bien campé. Mais bon, j'ai tout de même terminé le film en me faisant les ongles...