Si chaque année sortent (et ressortent) des films de Noël tout plus remplis de guimauve les uns que les autres, Netflix se démarque aisément du lot par son aspect massacre.
Puisqu'il arrive à massacrer l'univers de la plupart des séries SF en les transformant en navets lents imbibés de justice sociale, Netflix massacre donc allègrement l'esprit de Noël en intégrant tous les clichés possibles de Noël dans un format compact d'une heure trente, avec un jeu d'acteur plus proche d'une production AB que d'une série lambda.
On a donc cumulativement : la princesse new-yorkaise bloggueuse indépendante, journaliste qui voudrait également gouverner, même sans rien n'y connaître puisque c'est une femme donc pourquoi pas, le prince qui est froid mais qui s'excuse de l'être puisqu'il est stressé par les responsabilités, l'handicapée qui donne des leçons de vie et de courage, le black gay couturier, le méchant qui revient et qui a tenté de voler la couronne, la méchante grève des gens qui sont tristes dans leur cœurs (salauds de pauvres) et qui empêchent le château de féter nowel et de faire cette représentation de théâtre si importante, et le père courageux un peu ouvrier sur les bord qui n'est pas tout à fait à sa place..
Dommage il manque l'amitié entre un chihuahua et un écureuil pour qu'on ait la totale.
Bref, une version Lidl périmée d'un mélange entre un film anglais avec Colin Firth, un Disney et le chouinage social américaino-méprisant à la mode. Vraiment formidable, et tellement sans goût qu'on en oublie de mentionner à quel point c'est mal filmé.
(et oui, tout se finit bien évidemment, sinon on aura pas le merveilleux royal baby en 2019..).