Difficile de faire plus énervant qu’un film fascinant mais bancal. Parceque ça rend compliqué toute tentative de dire ce qu’on en a vraiment pensé…
Alors je commencerais par dire que j’ai aimé A cure for life. Vraiment. Le film raconte l’histoire de Lockhart, jeune cadre pas sans ambitions. Son entreprise a une occasion unique de devenir une des meilleures du secteur mais ils ont, pour ça, besoin de retrouver le PDG qui a disparu pour faire une cure dans un sanatorium en Suisse. Et cela pour échapper à la pression. Lockhart est mandaté pour aller le rechercher par la peau du dos…
Et on commence par toucher à un des problèmes du film : son entrée en matiére est effroyablement lente. Si le film semble durer une bonne demi-heure de trop, c’est essentiellement dans sa premiére heure qu’il faut aller la chercher. Il faut en effet prés d’une heure pour qu’il démarre réellement. Avant cela, il a pris (trop) le temps de poser son ambiance et ses personnages. Avec un certain succés, certes, puisqu’en entre totalement dans son univers, mais aussi sans rythme. Le second probléme, c’est que la suite est trés décousu… et le final beaucoup trop rapide ! Bref, vous l’aurez compris, le film a un sérieux probléme de rythme global.
Ce qui est d’autant plus dommage que le casting est parfait, que le film est beau a en crever, et aussi que Verbinski assure derriére la caméra en proposant quelques plans et séquences franchement bien fichu. En plus de ça, il revient à un style gothique tel qu’on ne le voit qu’assez peu aujourd’hui et offre donc ce qu’on appelle joliment une « vraie proposition de cinéma ». C’est aussi pour cela que j’en suis sorti satisfait en ayant même envie de le revoir à l’occasion. Et puis on reproche tellement aux films de genre actuels sortant en salles de ne pas creuser bien profond que, quand un film le fait… on ne peut pas vraiment lui en vouloir.
Trop généreux peut-être, A cure for life n’en demeure pas moins un bon moment à passer en salle et qui prouve une fois de plus que Gore Verbonski est un cinéaste malheureusement trés sous-estimé…