A Cure for Life, est un film américain allemand réalisé par Gore Verbinski, connu pour avoir fait les trois premiers Pirates des caraïbes, Lone Ranger ou encore le remake de the ring.
Lockhart, jeune trader ambitieux, part à la recherche de son patron dans un mystérieux institut implanté dans un château en Suisse. Pris au piège de l’Institut et de son corps médical, il découvre peu à peu la nature des soins proposés aux patients.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que a cure for life, est magnifique, des images splendides (la vue extérieur de l'hôpital notamment), des plans minutieux (le train qui arrive dans le tunnel, les reflets), esthétiquement ce film est génial. Seulement Gore verbinski passe à coté de son oeuvre.
Je vais divisez ma critique en trois parties, car pour moi ce film est une descente en enfer en trois étapes.
La première heure du film est juste parfaite. Comme dit précédemment, des décors fabuleux, des plans ingénieux. Cette première heure nous met en haleine, car verbinski fait mener à son oeuvre un rythme millimétré et efficace. Il sait nous appâter et nous sert sur un plateau l'univers dans lequel nous allons être plongés.
Comme Verbinski l'a dit dans une interview " je voulais que le spectateur soit le patient du sanatorium avec le personnage de Dane ". Le spectateur est bien comme Dane.... perdu. En quête de sens, mais surtout de réponse ! le film tend à nous faire poser énormément de questions, mais sans jamais y répondre. On passe notre temps à découvrir cet univers, et finalement nous tournons en rond pendant bien trop longtemps. Verbinski nous tend toujours son plateau, mais au final sans jamais nous faire découvrir ce qu'il y a dessus. Son script part dans trop de directions et est rempli d'incohérences.
Le film avance et nous tient oppressé par son ambiance très glauque et réussi (cf dans le sous sol, ou l'opération dentaire), accompagné de sa bande son clichée mais bien amenée. C'est bien ces deux points positifs qui nous font arriver sans trop regarder la montre dans son final.
Que dire de ces 20 dernières minutes. Le Pon-Pon, la cerise qui fait déborder le vase, ou la goutte d'eau sur le gâteau. L'incohérence de trop, le summun qui nous laisse sur notre faim.
Bien trop théâtral pour qu'on y croit. Finalement c'est plus un sentiment de colère qui s'est emparé de moi à la sortie de la salle.
Vendu comme le nouveau Shutter Island dont il multiplie les références, a cure for Life n'en arrive pas à la cheville, non pas par son ambiance, mais d'une part son loupé scénaristique, d'autre part un casting qui n'a pas les épaules pour assumer cette casquette de patient – prisonnier – d’un centre isolé où il perd ses repères, contraint et manipulé par une équipe médicale qui ne semble pas lui vouloir que du bien.
Même si toute fois, mention spéciale à Jason isaacs, déjà connu pour un rôle similaire dans la série the OA, qui ne démérite pas pour un médecin prêt à tout infliger à ses “patients” pour arriver à ses fins.
A cure for life est un film à découvrir tout de même pour sa beauté, mais surtout pour montrer ce qu'est la définition de perdre le fil et passer à coté d'une pépite.