Quand Verbinski s'éloigne un peu des grosses productions Mickey ça peut donner le remake de Ringu entre autres, ou encore quelque chose comme A Cure for Wellness: un léger mindfuck bâti autour de la paranoïa, brandissant un discours anticapitaliste à travers une esthétique cauchemardesque dans un environnement rappelant Shutter Island.
Sur la forme, ça raconte comment un brillant cadre œuvrant dans la finance se retrouve plus ou moins prisonnier d'un centre de remise en forme dans la Alpes suisses. Lieu des plus étranges où il avait été envoyé pour tenter de retrouver et ramener son patron, porté disparu sur place.
Ajoutez-y de vieilles légendes autour des bourgeois et paysans du coin, des villageois inquiétants et des savants fous: vous avez une idée de ce qui est proposé.
Le film déçoit vers sa fin, avec ses twists prévisibles à des kilomètres (qui n'a pas fait le lien entre Hannah et la légende sur le baron dans les minutes qui suivent son apparition ?), heureusement, il compense en étant visuellement très percutant. Chaque plan impressionne, et bénéficie d'un souci du détail qui fait vraiment plaisir.
Inversement, ce trop plein de détails fait qu'il faudra sans doute plusieurs visionnages, je n'ai pas tout saisi (WTF la fin et Dane Dehaan en mode Joker ? ).
S'il ne fait pas forcément peur, A Cure for Wellness dérange, les spectateurs redoutant leur dentiste ou ayant été traumatisés par la plongée dans la rivière dans Stand By Me y trouveront du matériel pour leurs plus mauvais rêves.
Enfin, encore une fois, un tel soin esthétique mérite vraiment qu'on s'y attarde.