Que c'est bizarre.
Globalement, je ne saurais affirmer qu'il s'agit ici d'un grand film, ni même d'un film réussi, encore moins d'une œuvre intelligente et profonde. L'enjeu dramatique de la trame est assez rapidement passée au second plan de mes préoccupations en regardant ce dangerous method. Presque, je pourrais affirmer que je me foutais un peu, à partir de la moitié du film, de la destiné des personnages qui le peuplaient.
Mais alors quoi ?
Ben je vous dis, c'est étrange: j'aime tous les éléments qui le compose.
Les acteurs ont (en tout cas pour moi) un capital sympathie à déclenchement immédiat (même si Knightley, dans son soucis d'être convaincante en névrosée profonde, passe son temps à s'enlaidir de manière très réussie).
La musique d'Howard Shore, envoutante et terriblement immersive.
La reconstitution d'un lieu et d'une époque, à la fois sage et sobre.
La mise en scène de personnages inhabituels à l'écran dont je n'ai aucune connaissance précise me permettant de m'offusquer si le scénario s'écarte de la droite ligne de ce que l'histoire a retenu.
Bref, une plongée curieuse dans une ambiance à la fois classique et décalée (juste ce qu'il faut: la façon décontractée et assez atypique qu'ont les personnages de parler de leur sexualité, par exemple)
Enfin, n'étant pas un aficionados de Cronenberg (ce que j'aime le plus chez lui sont les films justement "sages", c'est vous dire), je ne pouvais redouter être déçu par un éventuel faux pas du maitre, pas plus que je n'ai jamais été bouleversé par ses soi-disant haut faits de sa carrière.