Un acteur difforme trouve un moyen de soigner sa laideur dans l’espoir d’être plus « bankable ». Mais la désillusion est grande. Une fois « guéri », il se fait écarter au profit de comédiens monstrueux. Sur le papier, ce questionnement sur la représentation – voir l’appropriation - des différences par le monde de l’art est prometteuse. Malheureusement, le film se prend les pieds dans le tapis en étant trop métaphorique et maniéré pour créer de l’empathie avec ses personnages et combine tous les tics des films indépendants américains (image granuleuse, remise en question du milieu arty new-yorkais, intrusion de fantastique et d’effroi). Par ailleurs, il reprend beaucoup d’élément propre au cinéma d’Ari Aster (ici à la production) sans avoir le talent du cinéaste. Le film à quand même valu une récompense à Sebastian Stan (connu pour son rôle d’antagoniste dans Captain America) pour sa performance dans ce film.