Je ne connais pas très bien les films de John Waters, mais je sais que lui-même se proclame comme un maitre dans le mauvais goût, et il va s'en donner à cœur joie ici, dans le fait de prôner le sexe différent.
Ça raconte une femme somme toute ordinaire, jouée par Tracey Ullman, qui a un mari obsédé (ce sont des choses qui arrivent), et une mari à l'énorme poitrine, qu'elle confine dans un cabanon. Un jour, elle reçoit un coup sur la tête, qui va transformer cette femme très réservée et pudique, en une bête de sexe ; elle va être récupérée par un gourou qui va ainsi vouloir libérer les plus inavouables des pulsions sexuelles de Baltimore.
Puritains du sexe, passez votre chemin ! Car il faut avouer que ce qu'on voit à l'écran est hallucinant ; entre une Selma Blair dévergondée au possible avec sa (fausse) poitrine 150F, du nu intégral (messieurs et dames), des métaphores sexuelles constamment présentes dans la forme des arbustes et arbres (dont les écorces font penser à des anus !), le spectacle qu'offre Tracey Ullman est fou. Elle ne se déshabille jamais, mais on peut dire qu'elle n'hésite pas à déballer les pires insanités, dont ses envies incessantes de vouloir un cunnilingus, sous les yeux étonnés de son mari, joué par Chris Isaak (oui, le chanteur de Blue Hotel). Tout ceci, jusqu'à une scène finale délirante au possible, dont le titre de ma critique donne une idée, mais qui ressemble quelque part à une version sexuelle de La nuit des morts-vivants.
Quant au dernier plan, qui sera certainement le dernier de John Waters réalisateur (A dirty shame est son dernier film en date), c'est un énorme coup de pied dans la fourmilière puritaine de l'Amérique.
Par son film qui parle aussi frontalement de sexe, on sent qu'il a voulu dire quelque chose d'un certain état de l'Amérique. Alors, c'est en en renversant beaucoup, car au fond le postulat de base ne varie pas beaucoup, au prix d'une situation hénaurme, mais ça n'est pas si bête.