Le projet c'est un film qui parlerait de harcèlement, de viol, de girl power mais aussi de désir, et du grand bordel qu'est l'adolescence.
Les soucis commencent assez vite pour moi car que le film s'ouvre sur une scène ou les 4 protagonistes jouent à "c'est quoi le pire un homosexuel ou un violeur",et j'ai du mal à m'identifier à des personnages frontalement bêtes et haineux. Leur bêtise à tous et toutes se maintient pendant tout le film, ou pas une de leurs décisions ne semble crédible. Les dialogues apparemment écrits avec les acteurs sont supposés insuffler un esprit vif ne font que tourner en rond avec leurs 100 mots de vocabulaire et de clichés jeunesse de banlieue "wesh frère". Au visionnage on dirait surtout le regard d'un vieux mec blanc qui n'a jamais mis les pieds en banlieue ou fréquenté des jeunes qui veut faire pittoresque.
Ensuite on arrive sur le terrain glissant de la fin du film ou le revenge porn est à la fois utilisé comme menace et comme solution à la menace, le tout avec une légèreté absolument ahurissante. cette légèreté est partout, et les personnages masculins font les pires des horreurs mais le point de vue du film est assez flou pour qu'on ait l'impression que tout ca n'est que du simple marivaudage 2018 après tout.
Le film se finit sur une scène qui est plutôt jolie , mais qui laisse un gout assez étrange, elle implique un personnage noir qui est le seul a avoir été filmé nu frontal avec moults plans sur son très gros sexe en erection. l'exoticisation à son paroxysme. Dommage parce en mettant ce personnage a part de part la mise en scène (tout le monde reste habillé et chaste) ça fout en l'air une des seuls idées émancipatrices du film : mettre le plaisir féminin au centre et le libre choix des pratiques et des partenaires.