Je parle de ce film pour pouvoir mieux développer sur "About Kim Sohee", j'ai vus les deux à la suite en Vod, c'est la nuit et le jour.

La nuit s'ouvrant sur le jour en soit.

Ici, le résumé, la jaquette, donne envie : thème de la police, d'un milieux rural presque menaçante, petite tension sexuel interdite, la morale mit a l'épreuve sur fond de violence familiale, vraiment tout est la pour donner envie.

Je trouve (a mon avis), que c'est presque insultant pour la réalisatrice de trouver ce film réussit.

Il n'y a rien qui va, dans le sens le plus pure : ce n'est pas mauvais ni révoltant à regarder, mais, littéralement cela "ne va pas", ne marche pas.

Deux choses que peu de gens relève : Les plans : Oskour. On sens qu'elle n'a aucune, mais alors aucune idée de quoi faire de la caméra. Jamais le film n'évoque quelque chose par le plan, c'est toujours la scène qui compte, et en soit, ce n'est pas impossible à voir, mais ses champs-contre-champs de face, c'est vraiment plat ! J'entendais Begaudeau dire que le problème ce n'est pas le procéder en tant que telle, mais l'automatisme de son application - En plus de face ! On a l'impression que, au niveau des plans, tout les personnes veulent se battre entre eux (ce qui n'est pas faux en soit, mais maladroit dans l'excecution, trop maladroit pour que cela marche) ! Et quand la camera se balade on vois les acteurs qui ont du mal à se comporter par rapport a elle, et elle qui a du mal avec les acteurs.

Et les acteurs, c'est dur pour eux. Je ne parle pas coréen, et je suis le premier à défendre tout les type de jeu d'acteur, ici : Les pauvres cabotinent...

Ils sont un peu en roue libre, alors ça marche tout de même puisque ça n'a pas l'air d'être des taches et qu'on est dans un réçit un peu intimiste, mais ça sonne pas faux, mais creux. On dirait que presque chacun joue tout seul dans son coin... Surtout la fille, elle (je ne la juge pas elle, je critique la direction d'acteur) est complètement a coté dans ce qu'elle fait, même si je veux bien que les ado ont des réactions fortes, ici ça sonne par faux et mal rythmé, la faute surtout au dialogue et scénario...

Et les critiques suivante on déjà faites :

Le scénario est beaucoup, BEAUCOUP trop remplis. Y'a plus de deux films en un :

Un film sur la relation (dans le sens les interactions) entre une jeune adulte et une jeune femme

Un film sur la campagne coréenne et les trafics, le coté oppressif du lieu.

Et on rajoute l'homosexualité d'un femme, le travail d'imigrés clandestins, les violence familiale, l'alcolisme, le système policier, vivre dans un nouveau lieu que l'on reçoit hostilement, ect...

Y'a, BEAUCOUP trop de chose en deux heures, on ne respire jamais...

Il faut dégager toute la partie sur le travail clandestin, certes intéressant mais qui n'aboutis jamais vraiment, et alourdi le récit. L'alcolisme dégage aussi, c'est que de la surface plane, la violence familiale on la traite autrement et plus en arrière pour s'interesser à la fille, et on se concentre sur ça :

Un policière est muté dans une campagne qu'elle n'aime pas, elle a une relation ambigu (dans le sens où elle aussi ne sait pas ce qu'elle ressent vraiment - amitié, sentiment d'être une sœur ou une mère, desire sexuel, ou méprit) avec une fille du milieu, la fille est clairement pas à sa place (elle s'interesse à la dance, on voit qu'elle a une sensibilité et une maturité qui ne fonctionne pas dans se milieu), et la famille de fille semble un peu content de s'en débarrassé et aussi un peu méprisant envers la commissaire.

Maintenant on fait un peu plus durer les plans, on respire un peu, on se concentre sur les personnages, on croit au spectateur, et on a tout pour un meilleur film 1h40 bien plus fort.

Parce que par contre, il faut aussi évité les dialogues ou les personnages explique ce qu'il pense, ou pire, les plans qui explique ce que l'on regarde déjà :

A un moment, les deux femmes maintenant proche vont faire du shopping, et la fille veux s'habiller comme la femme... Et c'est un peu (pas beaucoup, mais juste un peu) trop appuyé, le tout dans une scène trop courte qui ne respire pas.

Et juste après on les voit essayer les même lunette, et ce plan est vraiment très bon !

C'est pour ça que je ne hait pas du tout se film. J'ai trois grande raison :

Et bien je n'ai pas passé en soit un moment désagréable, ça va en soit ça se laisse regarder.

C'est très dure de faire un film, et il faut être honnête, sans m'y connaitre et sauf preuve du contraire, rien que faire exister un film sur une relation ambigu entre femme en étant sois même une femme en corée, réunir les financements, c'est déjà plus que je n'en serais capable sa place - Et c'est normal que le premier film soit un peu maladroit.

C'est pas mauvais, c'est pas bon, c'est ok en étant maladroit et confus, mais je n'ai rien contre, faire un film c'est dure, faire de l'art c'est dure, et on ne réussit pas toujours, ça arrive.

Et la scène de l'inspection des polices. J'ai un moment crus qu'elle ne serait pas dans le film : 20/20 sans exagération. C'est la que je me suis dit "elle a un potentiel incroyable". la maîtrise, les dialogues, le jeu d'acteur, le thème, le montage, les cadres ! ENFIN ! Les plans sont utiles ! Et c'est d'une justesse !

Pour faire simple, c'est la police des polices qui l'interoge sur la relation qu'elle à avec la gamine, et tout est juste, on sent à la fois un mépris de la part de l'inspecteur, un jugement, mais exactement comme quelqu'un (peut être toi ou moi) dans cette position, avec ce léger sexisme ordinaire, celui qu'on ne voit pas, et justement, ici, magie du cinéma il devient tangible, et le "quiproquo" très justifié, où finalement on sent bien que rien ne peut aider notre héroine, qu'elle à fait ce qu'elle sentait juste dans une situation, que personne ne pourra la comprendre...

Je pourrais en parler des heures, mais ici c'est presque l'inverse du film : Il y a de la confrontation, le champ contre champs fait presque trembler en soit, c'etait intense, juste, et le propos est claire et lucide, à la fois très précit sur cette situation, et pourtant à l'extention universel.

Au final, on a une réalisatrice un peu maladroite qui reste sur la surface, dans une zone un peu banal, et une scène dans une zone grise incroyable, précise, "chirurgical" !

Et tout ça, pour huit ans après, sortir "About Kim Sohee"

SlowCoffee
5
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le 4 déc. 2023

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