Déjà le synopsis:
Dans la ville étrange de BadCity, lieu de tous les vices qui suinte la mort et la solitude, les habitants n'imaginent pas qu'un vampire les surveille.
Le film commence d'ailleurs sur Arash qui vit avec sont père Hossein, qui est accro à l'héroïne et s'endette auprès d'un dealer plutôt pervers et usurier.
Déjà l'on remarque dès le départ 2 choses: l'esthétique, le noir et blanc et un rythme qui s'annonce lent. Nous allons suivre différents personnages: Arash, Hossein (le papa), Atti (une prostituée dans désillusion), une fille mystérieuse (la vampire).
Ces personnages vont évoluer dans Bad City, un enfer iranien qui ne respire pas le bonheur, mais la solitude. Et c'est là que le rythme et la mise en scène vont jouer leur rôle, les plans peuvent être long mais vont nous laisser profiter de toute l'esthétique (dont on y dénotera une pointe d'expressionnisme allemand), les plans respirent cette solitude, respirent la tristesse et laisse acteurs Jouer leur rôle et échapper toute les dimensions et caractères de leurs personnages à l'image, et non forcément par le dialogue. La narration est par l'image et est bien construite.
L'actrice (Sheila Vand) qui joue la vampire arrive avec brillau a traduire tout le mystère, la complexité de son personnage, et arrive même à devenir effrayante par moment.
Tous les plans sont absolument magnifiques, travaillés et les jeux de lumières sont utilisés de manière intelligente. Par contre il est présenté comme un film d'horreur, j'ai plus eu l'impression d'assister à une romanve horrifique et un drame.
Passons à l'ambiance le film est rythmé entre musique iranienne et indie rock-punk teinté d'électro, l'actrice ayant grandi aux USA dans des milieux underground, nous retrouvons tout ça dans le film. Avec certaines bande sons qui nous font penser à du Morricone.
Cette ambiance va mettre en valeur la romance complexe entre Arash et la fille puis les relations et sentiments des personnages. D'ailleurs, il n'y a pas de nue dans ce film, mais de l'image, la manière de filmer et l'ambiance sonore se dégage un érotisme sulfureux.C'est fait de manière très intelligente et la suggestion arrive à amener le propos de manière explicite dans l'implicite, c'est intéressant.
Regardez ce film, pour la curiosité peut-être certains n'aimeront pas le rythme lent qui nous permet de suivre les personnages à travers leur tentative de sortir de leur enfer, mais ce mixe de Morse avec des éléments electro-indie mérite d'être vu.