Deux amis appartiennent chacun à des gangs rivaux, mais lors d'un mission en Thaïlande, ils vont être gravement blessés et laissés à leur propre sort.
Bien que le film soit assez méconnu dans la carrière de Johnnie To, il est le premier crée sous l'égide de sa société de production Milky Way, lui donnant enfin la possibilité de faire ce dont il a envie. Et pour ce début, il choisit carrément d'enterrer un genre popularisé par John Woo, le heroïc bloodshed, à savoir un bain de sang final lors d'un duel de flingues. Et il faut dire que c'est sacrément efficace, avec notamment le concours de Leo Lai et Law Ching-Wan, dont leur amitié va tenir vaille que vaille malgré les circonstances parfois assez terribles. C'est aussi le récit que je trouve assez original, avec une nette brisure lors de la seconde partie située en Thaïlande, mais paradoxalement, Johnnie To parle à travers ce film de la rétrocession de 1997, comme une manière de dire adieu à cette époque.
Mais cela n'empêche pas de parler de camaraderie, d'amitiés viriles, du code de l'honneur, les potes tout simplement, ce qu'on verra beaucoup dans les films ultérieurs du réalisateur.
Au final, bien que le film soit parfois surdécoupé, rendant les scènes d'action parfois difficiles à suivre, A hero never dies a à la fois une porte vers le passé, et ce qui va caractériser peu à peu le style de Johnnie To.