Dès la fin des années 70, Stanley Kubrick travaille sur l’adaptation de la nouvelle “Supertoys Last All Summer Long” de Brian Aldiss. Finalement, il prit la décision de laisser le projet à son ami Steven Spielberg. Ce scénario écrit à plusieurs mains c’est “A.I. Intelligence Artificielle”. L’histoire se déroule au XXIème siècle et la fonte des glaces a submergé la majorité des terres habitables et provoqué des famines et exodes. Les robots assurent désormais la plupart des tâches domestiques. Le professeur Hobby veut aller encore plus loin et va créer le premier androïde sensible, un enfant capable de développer un vaste répertoire d’émotions et de souvenirs. Ce sont Henry et Monica qui accueillent le robot chez eux. Leur vrai enfant est atteint d’une grave maladie et a été cryogénisé le temps de trouver un remède. Révélé dans “Sixième Sens”, Haley Joel Osment le jeune garçon parvient à insuffler un sentiment plein d’humanité à son personnage pourtant fait de ferraille. Son regard et sa gestuelle font partie intégrante de la beauté du film, surtout lorsque l’histoire le met régulièrement dans des postures humiliantes. A la fois intimiste et grandiose, “A.I. Intelligence Artificielle” est une oeuvre contemplative et fascinante tout en ouvrant à l’audacieuse réflexion de notre avenir sur Terre.