Alone in the penthouse
J'adore les films avec un acteur. C'est génial.On est embarqué avec lui, l'envie de sortir, de réfléchir, de vivre avec lui dans cet enfermement. William Dafoe est brillant. On sombre ensemble...
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le 10 avr. 2023
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Cette belle affiche, la présence du toujours génial Willem Dafoe et un synopsis volontairement vague pouvant partir dans tous les sens m'ont suffisamment intrigué pour lancer cet "Inside", premier film du réalisateur Grec Vasilis Katsoupis.
Avant toute chose, je veux revenir sur ces éléments qui font qu'on choisit un film et pas un autre. Finalement, peu importe sa qualité et mon ressenti final, le plus dur est déjà fait quand les premières minutes commencent et qu'on a un bon à priori sur le cast (ou le réal), que le synopsis nous parle autant que ce que l'affiche révèle de la direction artistique. L'oeuvre a atteint sa cible. Que je m'ennuie ou pas pendant les 105 minutes qui vont dérouler (j'ai souvent tendance à accélérer les films qui m'ennuient, c'est un toc) rien n'entachera ce sentiment premier. Mieux : l'un conditionne souvent l'autre.
Donc voilà, malgré mes attentes (j'imaginais un film plus horrifique, plus axé sur la lutte des classes ou même allant jusqu'à singer un épisode de Black Mirror), j'ai passé un bon moment à regarder Dafoe déambuler et philosopher sur la longévité de l'art, se blesser, jurer, recommencer, vivre.
C'est peut être encore lié à mes à priori sur le synopsis, mais j'ai mis beaucoup de temps à comprendre la thématique centrale du côté destructeur de la création artistique.
C'est aussi peut être que le réal a plus d'ambition que ce seul sujet : il développe la folie de l'enfermement, une certaine lutte des classes vue depuis la tour d'ivoire d'un appartement New Yorkais, et se permet même une petite saillie sur la toute puissance de la technologie. Tout çà dans un film qui commence comme un braquage. Il fait même preuve d'un humour habile avec cette recherche survivaliste (on pourrait voir le film uniquement par ce prisme) ou encore l'unique chanson du film, tenez vous bien : la Macarena.
La photographie est superbe, et ne déçoit pas, comme Willem Dafoe. Mais le vrai tour de force (en plus des contraintes liées à un budget ridicule) est de réussir à ne pas nous ennuyer dans un film qui aurait pu être beaucoup trop intellectuel, et qui parvient à faire passer ses messages. Bravo !
Créée
le 29 avr. 2023
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