Un appartement de luxe à New York et un cambrioleur pris au piège, condamné à survivre dans cet espace clos, sans possibilité de s'en extraire. Le suspense n'est qu'un aspect mineur du premier long-métrage de Vasilis Katsoupis qui perpétue l'appétence des cinéastes grecs pour le bizarre (Canine, Apples, Attenberg, Her Job, etc.) et si Inside a l'apparence d'un film de survie, il évolue progressivement vers quelque chose d'autre, de plus ambitieux. On passera outre au peu de crédibilité de la situation (un appartement "intelligent" est évidemment surveillé à distance par son propriétaire, surtout quand il regorge de tableaux de prix) pour éventuellement se laisser fasciner par le véritable thème du film qui est peu ou prou celui de l'art contre la technologie. Et celui de la création, qui passe par la destruction (c'est un point de vue) et confine à une forme de folie. De beaux concepts mais qui ont du mal à passionner dans le contexte enfermé de Inside. Si l'ennui ne gagne pas la partie, c'est un peu grâce à La Macarena (sic), et surtout à Willem Dafoe lequel, en dépit de ses 67 ans, est parfaitement convaincant dans des conditions extrêmes. Quant au dénouement du film, on s'en fiche un peu et on peut à la place imaginer la tête effaré du propriétaire de l'appartement, qui s'aperçoit qu'en son absence, un intrus a fait comme chez lui.